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A quatre jours du référendum sur l’indépendance en Nouvelle-Calédonie, les derniers meetings se sont achevés sans déplacer les foules. Alors que le drapeau kanaky est de plus en plus visible, certains font aussi le choix d’arborer le drapeau français. Portrait de l’un de ces partisans du “non” à l’indépendance.
Les quelque 250 observateurs chargés de vérifier le bon déroulement du référendum en Nouvelle-Calédonie viennent d’arriver sur le territoire ultramarin. Il s’agit, pour la plupart, de haut-fonctionnaires partis de métropole, et qui seront déployés dans les bureaux dans quatre jours, date du scrutin.
Pour la dernière ligne droite de la campagne électorale, les derniers meetings se sont achevés sans déplacer les foules. La campagne est très peu présente dans le centre de Nouméa. Mais loin de la ville, les drapeaux, le long des routes, sont de plus en plus visibles, notamment le drapeau kanaky du FLNKS.
En réaction à cela, certains ont choisi d’accrocher à leur tour un drapeau français. C’est le cas de Ghislain Santacrosse, éleveur. Sa maison, posée sur la colline, mer dans le dos, domine la propriété et ses 2 000 bovins : “Quand je suis arrivé ici en 1985, il y avait une maison en tôle ici“, se souvient-il, et “ni eau, ni électricité, ni téléphone“.
“Je n’étais pas propriétaire encore, mais la première chose que j’ai mise, c’est le drapeau français”.
“Le gros drapeau, je l’ai installé il y a trois, quatre jours. Pourquoi mettraient-ils des drapeaux kanak partout et nous, pas de drapeaux français ?“, s’interroge Ghislain. Sa famille, originaire de l’autre bout de l’île, a été expropriée par les Kanaks en 1984 : “Personne n’aurait imaginé ce qu’il s’est pbadé… tu sais ce que c’est, de se faire tirer dessus ? Quand il a fallu partir, j’ai brûlé ma maison, celle de mes parents, celle de mon frère : je ne voulais rien laisser“.
“C’est toujours d’actualité : ça on ne peut pas l’oublier”.
Ghislain Santacrosse n’est pas inquiet pour le résultat du scrutin. Lui aussi en veut aux politiques de ne pas avoir discuté plus tôt pour avancer. “Quand on voit ce qu’il se pbade ailleurs, on se bat pour rester Français“, dit-il, ajoutant : “Là où j’ai peur pour ici, c’est que les Chinois viennent envahir. On est à leur porte“.
“Si ça se pbade mal, on est prêt, et s’il y a des bavures, ça pourrait se payer cher“, glisse t-il. Mais au lendemain du référendum rien ne changera, pronostique Ghislain
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