Afghanistan: explosions mortelles à Kaboul en plein jour d’élections



[ad_1]

Alors que les bureaux de vote étaient ouverts, plusieurs explosions dans le pays ont fait au moins trois morts.

Les élections législatives en Afghanistan ont démarré dans le chaos samedi avec des explosions meurtrières signalées dans la capitale Kaboul. Plusieurs déflagrations ont été signalées à proximité de bureaux de vote. “Il y a au moins trois morts et plusieurs blessés suite à plusieurs explosions”, a indiqué un responsable du ministère de la Santé, sans pouvoir fournir plus de précisions pour le moment. 

Le président afghan Ashraf Ghani avait auparavant souhaité montrer l’exemple en votant dès l’ouverture du scrutin dans une école de la capitale Kaboul et appelé ses compatriotes à “sortir et voter”. Semblant répondre à son appel, les électeurs ont formé de longues files d’attente dans la capitale et ailleurs. Mais leur attente s’expliquait aussi par de nombreux dysfonctionnements. 

LIRE AUSSI >> Pourquoi l’Afghanistan est impuissant face aux talibans et à Daech 

Certains centres de vote n’ont en effet pu ouvrir ou ont ouvert en retard, faute d’badesseurs, d’absence des listes électorales ou de mauvais fonctionnement des terminaux de reconnaissance biométrique mis en place à la dernière minute et utilisés pour la première fois. 

Des candidats et des électeurs ont fait part de leur exaspération. “Nos noms ne figurent pas sur les listes alors que nos cartes électorales prouvent bien que nous nous sommes inscrits”, a pesté Payeza Mohammadi, 22 ans, devant un centre électoral dans la province d’Herat (ouest). “C’est un vrai bazar, je suis très déçu”. “Voter avec ces machines prend 15 à 20 minutes par personne”, explique à l’AFP Haroon Majidi, un électeur de Kaboul. 

Les talibans avaient annoncé des violences

Les électeurs se plaignaient surtout, à raison, du danger à patienter dans la rue face au risque d’attentats. La Commission électorale indépendante (CEI), qui organise le vote, a présenté ses excuses et a promis que l’ouverture des centres de vote serait prolongée.  

LIRE AUSSI >> Des Français et francophones repérés parmi des troupes de Daech en Afghanistan 

Les talibans avaient averti à plusieurs reprises ces dernières semaines qu’ils allaient recourir à la violence pour faire échouer le processus démocratique, à leurs yeux illégitime. Samedi matin, un tweet de leur porte-parole, Zabihullah Mujahid, conseillait une nouvelle fois aux citoyens de rester chez eux. “Le public devrait s’abstenir de participer à ce processus théâtral afin de protéger leurs propres vies”. 

De nombreux rapports ont fait état d’explosions d’engins artisanaux à proximité de centres de vote, des combats ont également été rapportés entre talibans et forces de sécurité. Dans la capitale partiellement bouclée par des barrages lourdement armés, la plupart des axes routiers avaient été interdits aux véhicules et aux motos. 

54 000 personnes pour badurer la protection

Plus de 5 000 bureaux de votes ont ouvert dans les zones du pays sous contrôle du gouvernement. Pour des raisons de sécurité, sur d’autres parties du territoire contrôlées par les talibans, 2000 centres de vote sont restés fermés. Quelque 54 000 membres des forces de sécurité ont été déployés pour badurer la protection des 8,9 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales. 

Des centaines de personnes ont déjà été tuées ou blessées lors d’attentats en lien avec le scrutin ces derniers mois. Et au moins 10 candidats ont été abattus, la plupart dans des attaques ciblées. Une spectaculaire attaque talibane a coûté jeudi la vie au puissant chef de la police de Kandahar (sud), le général Abdul Raziq dans un complexe ultra-sécurisé. Le vote dans la province a été reporté à samedi prochain. 

LIRE AUSSI >> Afghanistan: attentat mortel contre un centre électoral 

Plus de 2500 candidats sont en lice pour les 249 sièges à la chambre bbade du parlement. Il s’agit pour la plupart d’élus déjà établis, de descendants de seigneurs de la guerre, d’hommes d’affaires ou de membres de la société civile. Ce scrutin législatif est considéré comme un test crucial en vue de l’élection présidentielle de l’année prochaine et une étape importante avant une réunion de l’ONU en novembre à Genève où l’Afghanistan devra démontrer les progrès effectués en matière de “processus démocratique”. 

[ad_2]
Source link