après un nouveau revers électoral, Merkel ne se représentera pas à la présidence de son parti



[ad_1]

La chancelière a annoncé qu’elle ne présenterait pas sa candidature au congrès de la CDU, dont elle est présidente depuis 2000, qui doit se tenir en décembre.

Le Monde.fr avec AFP
|
• Mis à jour le

Angela Merkel, le 27 octobre 2018.

La chancelière allemande, Angela Merkel, a annoncé lundi 29 octobre à des dirigeants de son parti, la CDU, qu’elle quitterait la présidence de la formation politique en décembre, lors du prochain congrès. « Elle ne se représente plus à la présidence du parti », a indiqué un responsable du parti sous couvert d’anonymat, confirmant une information des éditions en ligne du magazine Der Spiegel et du quotidien Handelsblatt.

En revanche, elle devrait rester chancelière, poste qu’elle occupe depuis 2005, à condition que son partenaire social-démocrate (SPD) au sein de la coalition au pouvoir accepte de collaborer avec son successeur à la tête de la CDU.

Recul de dix points

Cette décision fait suite à un nouveau revers électoral, dimanche, lors d’élections régionales dans la Hesse. La CDU y est arrivée en tête, avec 27 % des voix, mais affiche un recul de dix points par rapport au scrutin de 2013. Mi-octobre, l’Union chrétienne sociale (CSU), alliée historique de la CDU avait également été désavouée en Bavière, lors des élections régionales.

Angela Merkel avait pris la tête de la CDU le 10 avril 2000, succédant à Wolfgang Schäuble, ancienne figure des gouvernements Kohl, impliqué dans « l’affaire des caisses noires », un scandale de financement illégal du parti. Elle donnera une conférence de presse à 13 heures.

Lire aussi :


Dans la tête d’Angela Merkel

En décembre 2016, Angela Merkel était la seule candidate à sa réélection à la tête de la CDU et avait été élue pour un neuvième mandat avec 89,5 % des voix, huit mois avant les législatives qui lui ont permis d’être désignée pour un quatrième mandat à la tête du pays.

Déjà à l’époque son autorité n’était plus incontestée, mais son camp avait estimé qu’elle était la plus à même de remporter le scrutin national. Ce qu’elle fit, avec 33 % des voix, un score en démi-teinte qui l’avait obligée à former une coalition avec le SPD.

Depuis plusieurs mois, la chancelière lutte pour le maintien de cette coalition, mais celle-ci apparaît au bord de l’implosion après les échecs électoraux pour les deux partis en Hesse et en Bavière.

Préparer sa succession

La popularité de la chancelière n’a cessé de refluer depuis sa décision d’ouvrir les frontières du pays à plus d’un million de demandeurs d’asile en 2015 et 2016, à mesure que celle de l’extrême droite anti-migrants progressait.

Plusieurs cadres de son parti réclament depuis des mois un coup de barre à droite et demandent à Angela Merkel de préparer sa succession. Celle-ci avait refusé jusqu’ici de publiquement débattre de son avenir.

« La situation pour Merkel est sérieuse. La question est de savoir si nous allons bientôt devoir apposer derrière sa coalition la mention : en liquidation », ironisait lundi dans un éditorial le quotidien de référence Süddeutsche Zeitung.

Le chef de la CDU en Hesse Volker Bouffier, pourtant considéré comme un proche d’Angela Merkel, a jugé que le piètre résultat dans son Land constituait « un signal d’alarme » pour le mouvement « et également pour notre présidente ».

Le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung juge, lui, que ce serait « une grave erreur » pour Angela Merkel de s’accrocher à son poste « vu sa situation ». Il lui faut « prouver qu’elle a compris ce que tout le monde sait : la fin de son mandat de chancelière se rapproche », ajoute le journal lundi.

[ad_2]
Source link