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VIDÉO – Depuis lundi, plusieurs personnalités américaines hostiles à Donald Trump ont reçu des colis suspects, sans que les enquêteurs ne parviennent jusqu’ici à retrouver le responsable de ces envois.
George Soros, Hillary Clinton, Barack Obama, Eric Holder, Maxine Waters, John Brennan (via CNN), Andrew Cuomo, Dennie Wbaderman Schultz, Robert de Niro, Joe Biden… Jour après jour, la liste des hommes et des femmes visés par des colis suspects s’allonge aux États-Unis. Leur point commun? Une opposition, parfois farouche, à Donald Trump.
Ce vendredi, deux nouveaux paquets suspects ont été retrouvés. L’un, en Floride, était adressé au sénateur du New Jersey Cory Booker, possible candidat à la primaire démocrate en 2020, a indiqué le FBI. L’autre a été retrouvé dans un centre de tri postal à Manhattan et était adressé à l’ex-directeur du renseignement James Clapper, critique sévère de Donald Trump qui avait, en outre, mené les investigations en 2016 sur une potentielle ingérence russe dans l’élection présidentielle. Il s’agit des onzième et douzième colis suspects. Les deux paquets sont «d’apparence similaire aux autres», selon la police fédérale américaine.
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Plus de quatre jours après l’envoi du premier colis, personne n’a encore été arrêté et aucune revendication n’a été formulée. William Sweeney, responsable du FBI à New York, a expliqué que la police avait étendu son enquête à tous les États où des paquets suspects ont été trouvés depuis lundi – New York, Delaware, Floride et Californie -, en collaboration avec la poste américaine et une douzaine d’agences fédérales. «Il reste possible que d’autres paquets aient été envoyés», a-t-il déclaré lors d’un point presse.
William Sweeney n’a pas confirmé des informations de presse selon lesquelles certains paquets auraient été envoyés depuis la Floride. Dans cet État, la police de Miami-Dade a tweeté avoir envoyé une équipe de déminage pour aider des employés d’un centre de tri postal participant à l’enquête, «par précaution», sans autre détail. Il a également refusé de parler de la nature des engins explosifs retrouvés, badysés dans un laboratoire du FBI près de Washington.
En attendant d’identifier les coupables, la sécurité de nombreux médias et personnalités a été renforcée, a précisé le maire démocrate de New York Bill de Blasio. «On ne sait pas s’il s’agit d’une ou de plusieurs personnes, étrangères ou américaines. Et on ne sait pas s’ils sont ici (à New York) ou ailleurs dans le pays», a-t-il ajouté. Dans la psychose ambiante, le bâtiment Time Warner, qui abrite CNN à Manhattan et avait été entièrement évacué mercredi, a de nouveau été partiellement évacué jeudi soir, à la suite du signalement de deux colis suspects. L’alerte a été levée peu après, sans qu’aucun engin suspect n’ait été trouvé.
«Une grande partie de la colère est causée par les médias»
À défaut de coupables, partisans et détracteurs du président républicain s’accusaient mutuellement d’alimenter le climat toxique qui pollue le pays à l’approche des élections législatives du 6 novembre, déterminantes pour la suite de la présidence Trump.
Après avoir appelé les Américains au «rbademblement» mercredi à la suite de la confirmation des premières bombes artisbades, Donald Trump a repris ses attaques contre les médias jeudi. «Une grande partie de la colère que nous voyons aujourd’hui dans notre société est causée par le traitement intentionnellement inexact et imprécis des médias traditionnels, que j’appelle les “Fake News”, a-t-il affirmé sur Twitter. C’est devenu si mauvais et hargneux que c’est au-delà de toute description. Les médias traditionnels doivent mettre de l’ordre dans leurs affaires, VITE!»
De nombreux responsables démocrates l’accusent au contraire de «cautionner la violence» et d’attiser les divisions. «Arrêtez de faire des reproches aux autres. Regardez-vous dans la glace, votre rhétorique incendiaire, vos insultes, mensonges et incitations à la violence physique sont honteuses», a tweeté jeudi John Brennan, ex-directeur de la CIA, virulent détracteur du président et spécifiquement visé par le paquet déposé mercredi dans les bureaux de CNN à New York.
Bill de Blasio, lui aussi très hostile à Donald Trump, a estimé vain d’attendre que le milliardaire change de discours. «Il est comme ça et va rester comme ça, a-t-il déclaré sur CNN. C’est un problème américain (…) Nous devons créer un climat de respect mutuel et de respect pour les médias. Ce n’est pas Trump qui doit changer, c’est nous».
Colis piégés aux États-Unis : « C’est absolument du terrorisme » pour le maire de New York – Regarder sur Figaro Live
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