«En Liberté !» : Elbaz le magnifique



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Il ne savait pas qu’un jour on lui élèverait une statue. C’est pourtant ce qui arrive à Vincent Elbaz, l’un des acteurs chouchou des Français dans «En Liberté !», neuvième film de Pierre Salvadori (« Les apprentis »), avec dans les principaux rôles de cette irrésistible comédie policière Adèle Haenel, Audrey Tautou et Pio Marmaï. Parisien pur jus, âgé de 47 ans, l’acteur, qui joue le rôle d’un flic disparu dont on découvre post-mortem la vie moins héroïque mais encore plus aventureuse qu’il n’y paraissait, s’y livre à d’impressionnantes séquences de bagarre et de cascades. «C’est de la chorégraphie », raconte celui qui doit sa notoriété aux films « choraux », du « Péril Jeune » à « La vérité si je mens » en pbadant par « Les Randonneurs ». Rencontre.

On ne dit pas non à Pierre Salvadori ?

VINCENT ELBAZ. Sûrement pas ! Ce qu’il propose dans ce film est très proche de la vraie vie tout en s’échappant du réalisme ! On pbade en permanence du tragique au comique. C’est très difficile de faire ça.

Même pour un second rôle ?

Ce serait une bêtise de refuser pour cette raison – là ! Il faut accepter ce que les autres ont à vous donner. Et ce que Pierre avait à me donner était très beau. Ce rapport du père à son fils est porteur d’émotion.

Vous payez de votre personne en vous jetant du neuvième étage d’un immeuble, après une impressionnante scène de bagarre…

Nous nous sommes amusés à détruire un appartement pendant une semaine entière. Quant aux cascades, j’y vois un hommage au « Magnifique » et à Belmondo et à des héros auxquels il me semble que le cinéma français ne croit plus guère.

On ne se prend pas de coups ?

Les cascadeurs font très attention aux acteurs. C’est plutôt nous qui sommes moins précis qu’eux. Mais j’avais quelqu’un en face de moi qui était badez costaud…

Et le saut dans le vide ?

C’est un système que je ne connaissais pas. Le câble qu’on vous accroche dans le dos n’est retenu qu’à la fin par d’autres cascadeurs pour que vos pieds touchent le sol… délicatement. On laisse filer complètement le câble avec un système de poulie. On a l’impression de n’être plus du tout attaché. Le ralentissement se fait sur les trois derniers mètres à la force des bras.

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Comment se fait-il que vous soyez à ce point abonné aux films choraux ?

Ca fait partie de mon identité d’acteur. C’est comme ça que j’ai existé, peut-être parce que, venant du théâtre, je ne me voyais pas exister seul sur l’affiche. Mais cette question, je commence à me la poser maintenant. Ca m’intéresserait d’avoir un rapport plus… exclusif avec un metteur en scène.

Et pourtant vous devez à ces films votre célébrité…

Bien sûr ! J’ai la chance d’avoir depuis le début un lien particulier avec le public. C’est ce qui fait que je suis toujours là. Très récemment encore, j’étais content quand on voulait bien de moi. Je commence à peine maintenant à plus refuser qu’accepter parce que j’ai envie d’être emmené ailleurs.

Même pour jouer un psychopathe ?

J’aimerais beaucoup jouer quelqu’un d’inhumain. Sans que les scénaristes essaient pour des raisons morales d’adoucir le personnage…

NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5

«En liberté !», comédie policière française de Pierre Salvadori, avec Adèle Haenel, Audrey Tautou, Pio Marmaï, Damien Bonnard, Vincent Elbaz…1h47.



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