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Ces hommes, femmes et enfants fuyant la violence et la misère s’étaient arrêtés dans le sud du Mexique. Il leur reste 3 000 km pour atteindre la frontière.
Le Monde.fr avec AFP
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Après une journée de repos à Huixtla, dans le sud du Mexique, des milliers de migrants honduriens devaient mercredi 24 octobre reprendre leur longue marche en direction des Etats-Unis. Un périple qui relance depuis quelques jours les tensions entre Mexico et Washington.
Près de 7 000 migrants, dont des femmes et des enfants en bas âge, se sont arrêtés mardi dans cette petite ville de l’Etat du Chiapas, à 70 kilomètres de la frontière méridionale avec le Guatemala. Ils y ont repris des forces après deux jours en territoire mexicain. La plupart s’arrêtaient pour la première fois depuis leur départ du nord du Honduras le 13 octobre et les 800 kilomètres parcourus, et alors qu’il leur reste 3 000 kilomètres pour atteindre la frontière américaine.
Ils ont pbadé la journée dans des églises ou allongés à même le sol dans un parc de la ville ou sur un terrain de sport. « Ils sont épuisés », a expliqué Rodrigo Abeja, de Peuples sans frontières, une ONG qui accompagne le cortège. Dans la matinée, des habitants de la localité leur ont offert du café chaud, fourni des couvertures, des couches pour bébés, tentant de soulager des migrants exténués.
Certains de ces Honduriens, qui fuient tous la violence et la misère, parviennent à avancer un peu plus vite, en montant sur des camions, des pick-up ou des motos. Mais d’autres y laissent aussi la vie. Le Honduras a fait état de deux morts parmi ses ressortissants : un au Guatemala, après avoir chuté d’un camion qui l’avait pris en stop, et un autre au Mexique.
Le petit pays centre-américain a également annoncé que 300 de ses ressortissants ont rejoint les 3 433 autres qui avaient finalement décidé de retourner dans leur pays entre vendredi et dimanche. Les autorités mexicaines ont de leur côté annoncé avoir reçu un total de 1 699 demandes d’asile.
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« C’est un badaut contre notre pays »
Aux Etats-Unis, Donald Trump s’est saisi de l’affaire pour replacer au cœur de la campagne des élections cruciales de mi-mandat le sujet brûlant de l’immigration et galvaniser sa base, prenant ainsi les démocrates en défaut. « C’est un badaut contre notre pays, un badaut ! », a-t-il dit au Texas, Etat frontière avec le Mexique. Le président américain a dit avoir mis en alerte l’armée et les gardes-frontières face à cette « urgence nationale ». Et a également reproché à l’armée et à la police mexicaines d’être « incapables » d’arrêter les migrants.
Après s’être entretenu, mardi, avec le président hondurien, Juan Orlando Hernandez, le vice-président américain, Mike Pence, a suggéré que des organisations honduriennes « de gauche » financées par le Venezuela étaient derrière cette caravane de migrants, envoyée « vers le Nord pour défier notre souveraineté ».
Le président du Honduras a lui promis des emplois à ses compatriotes partis dans cet exode s’ils rentrent au pays. Il a présenté un plan de 27 millions de dollars pour « le retour sûr » des migrants, plan incluant des subsides, des logements, des projets agricoles, du travail dans des chantiers publics, des crédits pour microentreprises et des bourses d’études.
Le futur ministre mexicain des affaires étrangères, Marcelo Ebrard, a quant à lui promis des « changements substantiels » sur la politique migratoire après l’entrée en fonction du président élu de gauche, Andrés Manuel Lopez Obrador, le 1er décembre. Il a déclaré que le futur gouvernement chercherait à stimuler les investissements en Amérique centrale pour ralentir le flux des migrants.
Une seconde caravane d’environ un millier de Honduriens, partie dimanche du Honduras, poursuit sa traversée à pied du Guatemala en direction de la frontière mexicaine.
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