[ad_1]
Publié par Michel Jakubowicz le . Publié dans Tendance – Fashion
Paula Rego, Snare
- Les contes cruels de Paula Rego
- Une exposition placée sous le haut patronage de Monsieur Marcelo Rebelo de Sousa, Président de la République portugaise
- Commissaire de l’exposition : Cécile Debray, directrice du musée de l’Orangerie.
- Du 17 octobre 2018 au 14 janvier 2019
- Musée de l’Orangerie
Jardin des Tuileries
75001 Paris
www.musee-orangerie.fr
Une découverte : celle d’un univers étrange, cruel, hanté de créatures tapies dans l’ombre, voilà ce que propose cette exposition consacrée à Paula Rego.
Native de Lisbonne où elle voit le jour en 1935, Paula Rego aura la chance de quitter ce pays placé sous la botte du dictateur Salazar pour étudier à Londres et acquérir une formation artistique à la Slade School of Arts. Une chance appréciable pour cette future artiste d’y côtoyer des personnalités du monde de la peinture tels que Lucian Freud, Francis Bacon, Frank Auerbach et David Hockney. Les influences littéraires qui habitent la peinture de Paula Rego sont nombreuses, mais ce qui d’une certaine manière va hanter toute son œuvre est un penchant badez évident pour le fantastique, le surréalisme, lui ouvrant ainsi de vastes horizons, à l’abri de tout retour vers ce que l’on peut qualifier de réalisme. Si parmi les influences provenant du XIXème siècle que l’on peut percevoir dans l’œuvre de Paula Rego on peut relever la présence de Daumier, Degas, Goya et aussi d’un artiste bien connu pour ses incursions répétées dans le monde animal – Benjamin Rabier-, on peut également constater dans de nombreux tableaux relativement récents la présence de figures monstrueuses semblant venir tout droit de l’imaginaire d’un auteur tel que H.P Lovecraft, le tout tempéré par une bonne dose d’humour noir. Si les tableaux de Paula Rego semblent, pour la plupart, issus d’un cauchemar, en revanche rien ou presque ne va tenter de contrecarrer cette faculté de noircir ces scènes improbables, fantasmatiques. Deux exemples flagrants ont tendance à corroborer cette impression : Snare de 1987, d’une facture totalement surréaliste et surtout The Dance (1988), où des couples éclairés par une lumière blafarde venue d’une lune blême et sinistre s’enlacent dans un silence total que rien ne trouble. Au détour de cette exposition, on peut aussi noter dans The Policeman’s daughter (1987) une autre influence plus estompée : celle de Giorgio De Chirico. Habilement conçue, cette exposition intègre des peintres qui ont contribué à nourrir l’imagination de Paula Rego, nous permettant d’apprécier la présence d’œuvres de Degas, Daumier, Redon ou Goya.
Paula Rego, The Dance
Au total, un parcours inédit dans le domaine du rêve sans cesse soumis aux badauts incessants d’un univers souvent hostile, cherchant à nous précipiter dans des abîmes inquiétants. Mais on ne saurait confiner le monde pictural surprenant de Paula Rego à la seule terreur, il reflète aussi un penchant pour la fantaisie et la surprise.
Les contes cruels de Paula Rego réservent aux visiteurs de cette exposition un voyage totalement inattendu au pays des ténèbres et de l’étrange.
Texte de Michel Jakubowicz
Autres articles qui peuvent vous intéresser sur le web et On-mag.fr
Mots-clés: Musée de l’Orangerie
[ad_2]
Source link