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Un officier supérieur des forces spéciales israéliennes et six Palestiniens ont été tués dimanche lors d’échanges de tirs ayant opposé des soldats israéliens et des combattants du Hamas dans la bande de Gaza. Cette situation menace de raviver les tensions, après un récent accord qui devait contribuer à restaurer le calme.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a aussitôt décidé d’interrompre sa visite à Paris, où il était venu badister à la commémoration du centenaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale.
«Au regard des incidents dans le sud, le Premier ministre a décidé d’interrompre sa visite à Paris et de revenir ce soir en Israël», ont annoncé ses services dans un communiqué. M. Netanyahu devait rencontrer lundi le président français Emmanuel Macron.
A Jérusalem, dans un communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à la lundi, l’armée a indiqué qu’«un officier des forces spéciales a été tué et un autre officier a été légèrement blessé». Le communiqué précise que l’officier tué avait le grade de «Lt. Col.» (lieutenant-colonel, ndlr) et l’identifie par la seule initiale «M».
Auparavant dans la journée, les brigades Ezzedine al-Qbadam, branche armée du Hamas, ont affirmé qu’il s’agissait d’une opération des forces spéciales israéliennes, qui avaient tenté de s’infiltrer à l’est de Khan Younès, dans le sud de l’enclave, à bord d’un véhicule civil. Des sources sécuritaires palestiniennes ont ensuite affirmé que l’armée israélienne a également mené des frappes aériennes dans le secteur.
Initialement, l’armée israélienne avait fait d’un état d’un échange de tirs, dans un communiqué succinct.
«Au cours d’une opération (militaire israélienne) dans la bande de Gaza, un échange de coups de feu a eu lieu», avait-elle indiqué.
Un porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus, avait alors baduré que tous les soldats israéliens impliqués dans l’opération étaient rentrés en Israël.
«Tous les soldats sont de retour en Israël. Plusieurs alarmes ont retenti dans le sud d’Israël», avait-il écrit sur Twitter.
Selon l’armée israélienne, suite aux échanges de tirs «dix-sept roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers Israël». Trois ont été interceptées par le système de défense anti-missiles, a indiqué la même source, sans fournir de détails sur les autres.
Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, est en réunion au quartier général de l’armée, a indiqué le ministère.
– Eviter la guerre –
Selon le porte-parole du ministère gazaoui de la Santé, Achraf al-Qodra, six Palestiniens ont été tués.
Un responsable local des brigades Ezzedine al-Qbadam, identifié comme Nour Baraka, fait partie des victimes, a précisé le groupe.
Un porte-parole du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, a dénoncé une «attaque israélienne lâche».
Ces échanges de tirs surviennent alors que la situation à Gaza semblait se stabiliser, après des mois d’affrontements meurtriers entre Palestiniens et soldats israéliens près de la barrière séparant l’enclave du territoire israélien.
Les autorités israéliennes avaient ainsi autorisé le Qatar à acheminer 15 millions de dollars afin de payer les salaires des fonctionnaires dans la bande de Gaza.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a justifié samedi soir cette décision en arguant que cela contribuerait à ramener le calme.
«Je fais ce que je peux, en coordination avec les services de sécurité, pour que le calme revienne dans les localités du sud (d’Israël), mais aussi pour éviter une crise humanitaire», avait-il dit avant de s’envoler pour Paris
«Je ne reculerai pas devant une guerre nécessaire mais je veux l’éviter si elle n’est pas indispensable», avait ajouté le Premier ministre israélien, lors d’une conférence de presse à Paris.
Au moins 227 Palestiniens, en incluant les six décès de dimanche, ont été tués depuis le 30 mars par des tirs israéliens, principalement lors de manifestations contre le blocus, mais aussi dans des frappes israéliennes en réponse à des tirs de roquettes. Deux soldats israéliens ont été tués, incluant celui décédé dimanche.
Ces flambées de violence ont fait craindre l’éclatement d’une quatrième guerre depuis 2008 à Gaza, où deux millions de personnes se débattent avec les blocus israélien et égyptien, la pauvreté et les pénuries.
AFP
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