Jeux télévisés : un champion ça se bichonne



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« Plus un champion gagne et plus l’audience grimpe, observe un producteur de jeux. » C’est encore le cas avec Marie-Christine Alaoui Soulimani, qui a fait venir 300 000 téléspectateurs de plus sur la Deux ces quatre derniers mois, pour atteindre plus de 1,9 million cette semaine devant « Tout le monde veut prendre sa place ». Sur TF 1, Christian Quesada avait même recruté plus d’un million de fidèles de plus devant « Les Douze Coups de midi », il y a deux ans.

« Un candidat qui enchaîne les victoires, c’est du lien créé avec le téléspectateur, décrypte un autre professionnel. Il y a de l’attachement, les gens veulent voir jusqu’où il va aller. » Autant dire que depuis dix ans, plusieurs jeux, y compris « N’oubliez pas les paroles » et « Slam » exploitent le filon et n’hésitent pas à choyer leurs candidats fétiches le plus longtemps possible. Et pour ça, tous les moyens sont bons.

Des téléspectateurs soupçonnent des tricheries

« La production connaît très bien le niveau de son champion : il a répondu en amont à des questionnaires très précis. Il suffit donc de lui mettre en face des candidats moins forts et le tour est joué », accuse, sous couvert d’anonymat, un ancien salarié d’une production de jeux. Celui-ci raconte avoir mis en place par le pbadé une mécanique bien huilée pour favoriser la réussite du champion. « Lorsqu’il perdait, je me faisais engueuler », se souvient-il. Sur Internet, certains téléspectateurs fidèles, qui suivent le parcours de Marie-Christine, évoquent également des soupçons de tricherie.

« Comment pourrait-on être favorisé ? La production ne m’a jamais demandé mes centres d’intérêt, répond Marie-Christine. En régie, le producteur parie sur la thématique que je vais prendre. Et il se trompe systématiquement. J’ai 10 secondes pour choisir mon questionnaire et souvent je change plusieurs fois d’avis. »

Un candidat bon tacticien avec une bonne culture

Simone Harari Baulieu, coproductrice de « Tout le monde veut prendre sa place », renchérit : « Ce n’est pas de la poudre aux yeux. Les champions gagnent au mérite. Ce jeu est construit pour qu’un candidat qui est bon tacticien et a une bonne culture générale puisse rester ». Pour cela, il a droit à quelques coups de pouce badumés. D’abord, le leader ne joue que la finale, quand son adversaire est déjà nerveusement fatigué par deux manches. Ensuite, il choisit le thème de son questionnaire, mais surtout celui de son adversaire. Enfin, s’il perd, il peut racheter sa place en offrant de l’argent à son concurrent : c’est arrivé deux fois à Marie-Christine.

Bref : le champion est ultra-ménagé pour garder son fauteuil. « Une fois, j’étais tellement ratatinée que la production a supprimé le 7e tournage du jour », reconnaît même Marie-Christine. Jusqu’à quand restera-t-elle ? Le règlement du jeu ne prévoit aucune limite.



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