“Le Grand Bain “: symbole d’une année réussie pour les comédies



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CINÉMA – Les comédies françaises sont loin de toujours faire l’unanimité. Ces dernières années en ont été la preuve. Les sorties polémiques de “Qu’est-ce-qu’on a fait au bon Dieu”, d'”À bras ouverts” ou encore de “Gangsterdam”, n’ont pas fait du bien à l’image des comédies françaises.

2018 pourrait bien être l’année qui va redorer le blason de genre cinématographique très apprécié des spectateurs. Plusieurs réalisations, parmi lesquelles “Le Grand Bain” de Gilles Lellouche qui sort ce mercredi 24 octobre, mêlent finement humour et sujet de fond.

Retour sur six comédies de 2018 qui devraient rester dans les bades grâce à leur originalité et leur façon d’aborder leur sujet.

Mika Cotellon – (c) (2018) TRESOR FILMS

Dans les couloirs de leur piscine municipale une bande d’hommes s’entraînent sous l’autorité de Delphine, ancienne championne de natation synchronisée. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans cette discipline jusque-là propriété de la gent féminine. Un défi qui va leur permettre de (re)trouver un sens à leur vie.

“Le Grand Bain” traite avec justesse et délicatesse le sujet de la dépression, sans jugement ni moquerie. Un beau défi qui en fait une très bonne comédie.

Studio Cbad

François, petit dealer, a un rêve: devenir le distributeur officiel de Mr Freeze au Maghreb. Cette vie, qu’il convoite tant, vole en éclat quand il apprend que Dany, sa mère, a dépensé toutes ses économies. Poutine, le caïd lunatique de la cité propose à François un plan en Espagne pour se refaire. Mais quand tout son entourage s’en mêle, rien ne va se pbader comme prévu.

Cette deuxième réalisation du cinéaste Romain Gavras présente des voyous fragiles, un peu perchés, et souvent hauts en couleur. L’habitué des clips cbade ainsi l’image des hors-la-loi pour la reconnecter à la réalité en créant des anti-héros poétiques et drôles.

Ad Vitam

Monique dirige une communauté Emmaüs près de Pau. Après plusieurs années d’absence, elle voit débarquer son frère, Jacques, un bon à rien qui n’a qu’une obsession: trouver l’idée qui le rendra riche. Il finit par la trouver: faire accéder les pauvres à la chirurgie esthétique.

Malgré un synopsis qui peut paraître loufoque, “I Feel Good” réussi grâce à la drolissime écriture de Gustave Kervern et de Benoît Delépine à faire pbader un message social fort.

Memento Films Distribution

Yvonne jeune inspectrice de police, découvre que son mari, le capitaine Santi, héros local tombé au combat, n’était pas le flic courageux et intègre qu’elle croyait. Déterminée à réparer les torts commis par son compagnon, elle rencontre Antoine, injustement incarcéré par Santi pendant plusieurs années.

Réalisé par Pierre Salvadori (Hors de prix), “En liberté!”, offre de très belles répliques et un comique de situation original mis en valeur par le bon jeu des acteurs.

Les Films du Losange

Le films se divisent en deux histoires. Celle de Milena et Lucie, deux collègues de travail qui profitent d’un dimanche ensoleillé pour aller se baigner sur l’île de loisirs de Cergy-Pontoise. Leur rencontre avec un agent de prévention très entreprenant met à mal leur amitié naissante. Puis celle d’Hanne, une étudiante norvégienne, qui se trouve successivement un 14 juillet aux prises avec trois hommes. Tout ce petit monde pbade la soirée ensemble à la Cité Universitaire.

Cette comédie dramatique de Guillaume Brac permet d’aborder avec finesse la question de la limite entre drague et harcèlement.

Apollo Films

“Guy” raconte l’histoire de Gauthier, un jeune journaliste qui apprend par sa mère qu’il serait le fils illégitime de Guy Jamet, un artiste de variété française connu entre les années 60 et 90. Gauthier décide de le suivre, caméra au poing, dans sa vie quotidienne et ses concerts de province, pour en faire un portrait documentaire.

Alex Lutz a réussi avec ce film a traité avec sérieux et humour -sans moquerie- le sujet des “chanteurs vedettes” un peu oubliés des années 60.

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