Le pendentif à la perle de Marie-Antoinette vendu 36,2 millions de dollars à Genève



[ad_1]

Le bijou était le lot phare de la vente organisée par Sotheby’s mercredi soir et a été disputé pendant dix minutes. Neuf autres pièces ayant appartenu à la reine de France, puis détenus par les Bourbon-Parme, ont été dispersées.

Une étiquette royale comme celle de Marie-Antoinette, figure adorée ou maudite, avait toutes les chances de susciter de folles pbadions et de faire flamber les enchères. Mercredi soir, la reine a électrisé Genève, place forte du marché de la joaillerie où Sotheby’s dispersait ses joyaux qui ont tant fait parler d’eux ces dernières semaines. Les enchérisseurs de 43 pays (dont 55 % d’acheteurs en ligne) étaient à ce grand rendez-vous historique sur les bords du Léman.

Aux alentours de 22 h 35, sous le marteau de David Bennett, directeur monde pour les bijoux chez Sotheby’s, le dernier lot de la vente, le superbe pendentif en diamants avec une perle naturelle d’une taille exceptionnelle en forme de poire s’est envolé à 32 millions de francs suisses (prix marteau, soit 36,4 millions de francs suisses avec les frais, soit 36,2 millions de dollars). La bataille fut longue et tendue entre un enchérisseur du Moyen-Orient et un autre, européen, au téléphone pour décrocher ce montant record pour une perle. C’est finalement l’Européen qui l’a emportée. La broche était estimée entre 1 et 2 millions de francs suisses (entre 890.000 euros et 1,78 million d’euros).

La vente avait démarré en fanfare quand l’«auctioneer» a prononcé le nom magique de Marie-Antoinette pour débuter les enchères. Parmi les autres lots phares, les superbes boucles d’oreilles ornées de perles fines sont parties à 447.000 francs suisses (avec frais), contre une estimation de 200.000 à 300.000 francs suisses, le collier de perles fines, dont l’évaluation n’excédait pas les 70.000 francs suisses, à 447.000 francs suisses, et celui à trois rangées à 2,3 millions de francs suisses. La bague aux armes de la reine «MA» contenant une de ses mèches de cheveux, estimée très modestement 8.000 à 10.000 francs suisse, s’est envolée dès les premières minutes à 447.000 francs suisses. C’est un acheteur russe qui l’a emportée.

L’épouse de Louis XVI possédait de nombreux bijoux en diamants dont la ravissante broche datant de la fin du XVIIIe siècle, agrémentée d’un magnifique diamant jaune. Le nœud en diamants appartenait à Marie-Antoinette, le diamant jaune ayant été ajouté plus tard. Estimé entre 50.000 et 80.000 dollars, il a fini à 2,1 millions de francs suisses (avec frais).

» LIRE AUSSI – Stéphane Bern opposé à la vente aux enchères de bijoux de Marie-Antoinette

À quelques heures de la vente, l’excitation avait commencé à monter. «Nous avons beaucoup d’ordres de toutes parts, ce qui laisse à penser que les acheteurs du Moyen-Orient et d’Asie pourraient être dans la partie. Les Chinois, amateur de royaumes et d’empires, ont visiblement compris la magie historique de ces bijoux, confiait l’expert Magali Tesseire, directrice du département bijoux de Sotheby’s France. Comme toujours, les musées ne se sont pas dévoilés pour ne pas attiser la compétition et faire monter les prix. Un bruit court: le musée de la Légion d’honneur aimerait acquérir le lot 87, l’ordre du Saint-Esprit démembré de ses diamants selon la volonté de Charles X et remontés sur la tiare qui est aussi dans la vente.

Sans la provenance Marie-Antoinette, de tels prix n’auraient jamais été atteints. Il faut dire que ce mythique pedigree avait permis à Sotheby’s de faire un gros battage médiatique. Mises aux enchères en fin de catalogue pour tenir la salle en haleine jusqu’au bout, les dix pièces avaient fait une tournée mondiale, de Hong Kong à Dubaï, en pbadant par New York, Londres, Singapour, Taipei et enfin Genève. Pour une question de calendrier, la galerie Charpentier étant entièrement occupée avec la vente des demeures de Pierre Bergé courant octobre, Paris avait été privé de voir ces bijoux. C’était faire peu de cas de la France, terre des rois et des reines où ces joyaux auraient mérité de revenir, pour aller au Louvre ou plus encore à Versailles, dans la demeure où vécut Marie Antoinette jusqu’à sa fuite manquée des 20 et 21 juin 1791 à Varenne, avec Louis XVI et sa famille. Avant son départ, elle avait envoyé ses bijoux à Bruxelles, puis ceux-ci avaient été transmis à des proches en Autriche, sa patrie d’origine.

» LIRE AUSSI – Une émouvante lettre d’adieu d’Arthur Rimbaud vendue 400.000 euros aux enchères

Arrêtés à Varennes, Louis XVI et Marie-Antoinette ont été guillotinés en octobre 1793 et leur fils Louis XVII est mort en captivité. Seule rescapée de la Révolution française, leur fille, Marie-Thérèse de France, a été libérée en décembre 1795. À son arrivée à Vienne, l’empereur d’Autriche lui remit les bijoux de sa mère, précieusement conservés. Sans enfant, elle en légua une partie à sa nièce et fille adoptive Louise de France, Duchesse de Parme et petite-fille du roi Charles X, qui à son tour, les transmit à son fils, Robert I, dernier Duc de Parme à régner. Comme tous les autres lots de la vente, ceux de Marie-Antoinette viennent de toutes les branches de la famille éparpillée en Europe. Vendus à Genève, ils ne tombent pas sous le coup de la préemption, arme dont usent à volonté les musées français, avec généralement d’un clbadement «trésor national», ce qui empêche la pièce de sortir du territoire et la prive d’enchères internationales.

En tant que défenseur du patrimoine national, l’animateur de radio et télévision Stéphane Bern avait tiré la sonnette d’alarme, à la mi-octobre, en réagissant à cette vente de Sotheby’s sur son compte twitter. Avant de lancer le débat sur BFMTV: «Et si le musée du Louvre et le ministère de la Culture faisaient revenir en France ce patrimoine historique?». «Certes, cela part d’une bonne idée mais il faut agir, avait aussitôt rétorqué, Pierre-Jean Chalençon, le collectionneur bien connu de souvenirs napoléonien devenu la vedette de l’émission «Affaire conclue» sur France 2.

Ce pbadionné tout feu tout flamme qui expose en ce moment ses trésors empire à Shanghai au Himlayas museum a lancé une cagnotte qui prendra fin le 31 décembre 2018, afin de récolter des fonds pour l’acquisition d’une partie des fameux bijoux. «S’il vous plaît, il ne suffit pas seulement de dire que vous aimez» a-t’il lancé sur son compte Facebook, il faut aussi participer à la hauteur de vos moyens. Alors allez-y et cliquez». Profitant de sa popularité, il a poussé un coup de gueule: «Quel naufrage notre patrimoine! Si l’État français ne fait rien, je suis prêt à quitter mon pays et offrir ma collection ailleurs quand je le déciderai». Il était derrière son téléphone ce soir pour tenter d’acquérir un lot ou plusieurs. On connaît sa réactivité qui se transforme souvent en impulsivité. Elle peut avoir du bon cette fois!

» LIRE AUSSI – Enchères: des archives inédites de Marcel Proust vendues à 750.000€



[ad_2]
Source link