le verdict qui embrase l’Irlande



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L’avocate de l’accusé a fait parler le string de la plaignante. Oui, son string. “Regardez comme elle était habillée. Elle portait un string en dentelle.” A la cour de justice de Cork, en Irlande, le jury a tranché : accusé de viol, l’homme est acquitté. 

Lors de l’audience début novembre, rapporte l'”Irish Examiner”, les discussions ont surtout porté sur le consentement ou non de la victime présumée. D’après l’accusé, la jeune fille, 17 ans, et lui étaient “attirés l’un par l’autre”, et se sont embrbadés. Mais leurs versions s’opposent. Il y a celle du prévenu, selon laquelle ils se sont dirigés en fin de soirée vers une allée tranquille, où un rapport baduel consenti a eu lieu. Et celle de la jeune fille, qui affirme avoir été traînée sur plus de 30 mètres vers l’endroit où le viol s’est déroulé. 

“Elle n’a pas pleuré”

“Tu viens de me violer”, lui aurait-elle dit. Et lui de répondre : “Non, nous venons d’avoir un rapport baduel.” 

“A aucun moment elle n’a pleuré”, a-t-il encore argumenté, comme si l’absence de larme attestait du consentement de la jeune fille. 

“Un témoin vous a vu, la main en travers de sa gorge”, lance alors le procureur. Il nie encore, affirmant que la personne en question a mal interprété la situation. 

C’est en fin de plaidoirie que l’avocate de l’accusé brandit le fameux argument des vêtements. Plus précisément celui du “string en dentelle avec un lacet sur le devant”. D’après elle, le choix de culotte de la jeune fille est une preuve irréfutable qu’elle cherchait ce soir-là un partenaire baduel. Qui s’est tout simplement avéré être son client. La jeune fille était à l’affût, donc consentante. En conclusion, l’affaire n’en est pas une. La “logique” a de quoi faire hurler. 

Strings de soutien

Le verdict a déclenché une vague de colère parmi les femmes irlandaises. Une mobilisation a été organisée à Cork et à Dublin par l’badociation “I believe her” (je la crois), de défense des victimes de violences baduelles. 

“L’avocate d’un homme acquitté de viol a suggéré aux juges de regarder les sous-vêtements que portait la plaignante de 17 ans. Au regard de ce commentaire inacceptable, nous appelons nos abonnés à publier une photo de leurs strings/culottes avec le hashgtag #ThisIsNotConsent”, peut-on lire sur le compte Twitter de l’badociation. 

Counsel for man acquitted of rape suggested jurors should reflect on underwear worn by the 17yo complainant. Following this wholly unacceptable comment, we are calling on our followers to post a picture of their thongs/knickers to support her with the hashtag #ThisIsNotConsent pic.twitter.com/ZkVU0GVAIN

— I Believe Her – Ireland (@ibelieveher_ire) November 10, 2018

L’appel a été entendu, et de nombreuses manifestantes sont sorties dans les rues, string à la main, pour montrer leur indignation.

Hundreds march through #Cork city to the courthouse where a 17-year old’s underwear was used by the defence barrister when addressing the jury in a rape trial #thisisnotconsent pic.twitter.com/4yqGcW6XPG

— Fiona Corcoran (@fiona96fmnews) November 14, 2018

In Cork earlier today ???? #ThisisNotConsent pic.twitter.com/q8WhhG9vxG

— I Believe Her – Ireland (@ibelieveher_ire) November 14, 2018

D’autres femmes ont partagé une photo de sous-vêtement sur Twitter, accompagnée du mot-clef “this is not consent” (“ceci n’est pas un consentement”). “Le fait que ma culotte soit jolie ne veut pas dire que je dis oui”. 

#ThisIsNotConsent

Just beacuse my panties are cute doesn’t mean i’m saying yes #ThisIsNotConsent pic.twitter.com/rakf2HXQNv

— Em (@lilthumper408) November 13, 2018

L. D.

L'Obs



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