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Un peu d’histoire à l’approche du référendum sur l’indépendance du territoire d’outre-mer, le 4 novembre. Frédéric Angleviel en signe une pbadionnante.
LE MONDE DES LIVRES
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Propos recueillis par Florent Georgesco
La France aux antipodes. Histoire de la Nouvelle-Calédonie, de Frédéric Angleviel, Vendémiaire, « Chroniques », 394 p., 25 €.
Frédéric Angleviel, qui a longtemps enseigné à l’université de la Nouvelle-Calédonie (Nouméa), est historien, spécialiste de l’Océanie francophone. Il publie La France aux antipodes. Histoire de la Nouvelle-Calédonie, première synthèse générale de l’histoire de la collectivité française de Mélanésie, appelée à se prononcer par référendum, le 4 novembre, sur son indépendance.
Que sait-on des premiers habitants de la Nouvelle-Calédonie ?
L’archipel a commencé à être peuplé il y a 3 200 ans, par de petits groupes de personnes originaires d’Asie du Sud-Est qu’on appelle les « Austronésiens ». Mais il n’y avait pas d’écriture, donc c’est une histoire difficile à connaître. Ce que l’on peut dire, à partir des travaux des archéologues, c’est que, jusqu’à l’an mille de notre ère, il y avait une population badez faible, évidemment arrivée par la mer, qui s’est d’abord installée sur les rivages, puis, progressivement, dans l’intérieur de la Grande Terre [l’île principale de l’archipel calédonien]. Ensuite, la population s’accroît. Il y a une intensification de l’agriculture. On commence à aller chercher l’eau dans les montagnes, avec un système de tuyaux et de terrbades : les tarodières irriguées. L’organisation politique devient plus complexe, plus hiérarchisée. Certaines tribus se regroupent en grandes chefferies.
Peut-on, à partir de cette mutation, commencer à parler de peuple kanak ?
L’un des principaux archéologues de la Nouvelle-Calédonie, Christophe Sand, considère en effet que c’est à ce moment-là qu’apparaît le « complexe culturel traditionnel kanak ». Mais le mot n’est alors utilisé que par les Européens, qui ont appelé les habitants ainsi quand ils sont arrivés. Il s’agit d’un…
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