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La nouvelle résonnait comme un coup de tonnerre en août 2017 : la Walt Disney Company rompait ses liens avec Netflix, qui diffusait une partie de son catalogue, pour se lancer pleinement sur le marché de la SVoD (service de vidéo à la demande par abonnement). La firme aux grandes oreilles annonçait alors le lancement de sa future plateforme de streaming. Depuis, plusieurs détails sur la stratégie de la société, ainsi que l’annonce de projets de contenus originaux, ont filtré. Lors d’une téléconférence à l’occasion de la présentation des résultats trimestriels du mastodonte du divertissement qui s’est déroulée jeudi 8 novembre, le PDG Bob Iger a enfin dévoilé le nom et le logo de son « Netflix maison ».
N’en déplaise à ceux qui la surnommaient « Disney Play », la plateforme de streaming de la firme de Mickey se nomme Disney+. D’après Bob Iger, elle sera opérationnelle vers la fin de l’année 2019, mais une première version du site est déjà disponible (il est même possible d’entrer son e-mail pour se tenir informé des nouveautés). Le service de SVoD mettra en avant les contenus de cinq univers, cinq marques-phares du géant du divertissement : Disney (autrement dit les grands clbadiques d’animation), Pixar, Marvel, Star Wars et la chaîne de documentaires National Geographic. D’après le site spécialisé Vulture, chaque univers aura droit à sa « micro-plateforme », avec un design et des fonctionnalités spécifiques. Si ce mode de fonctionnement n’a rien de foncièrement original, il se différencie néanmoins de celui de son rival Netflix, qui utilise un système de recommandations. « Nous allons servir les fans comme il se doit », annonce Iger, sans préciser par ailleurs le coût de l’abonnement mensuel.
Une deuxième série Star Wars en préparation
Pour donner plus d’impact à son annonce, Bob Iger a également révélé qu’une deuxième série Star Wars en prises de vues réelles verra le jour, et sera disponible exclusivement sur Disney+. Cette nouvelle fiction sera centrée sur le personnage de Cbadian Andor, que les fans ont pu découvrir, en 2016, dans le film dérivé Rogue One – A Star Wars Story, sous les traits de l’acteur mexicain Diego Luna. La série entrera en production l’année prochaine, et suivra les aventures de l’espion désenchanté au cours de ces années de formation à la Rébellion, et donc avant les événements de Rogue One (qui se déroule entre les épisodes III et IV). Un prequel d’un prequel, en somme. « Ce thriller va explorer des histoires d’espionnage et d’audacieuses missions pour restaurer l’espoir dans la galaxie aux mains de l’impitoyable Empire », peut-on lire dans le communiqué officiel. « Revenir au sein de l’univers Star Wars est très spécial pour moi », a ajouté Luna. « Nous avons une fantastique aventure devant nous, et ce nouveau format va nous donner une chance d’explorer plus profondément le personnage. ».
Autre annonce de poids : la confirmation par Bob Iger du développement d’une autre série exclusivement pour Disney+ qui sera centrée sur Loki, le frère de Thor et l’un des personnages les plus populaires de l’univers cinématographique Marvel. Tom Hiddleston, l’acteur qui incarne le dieu de malice, reprendra bien évidemment son rôle. Le PDG n’a toutefois pas officialisé les autres projets super-héroïques pour la plateforme de streaming qui ont été dévoilés récemment par les médias spécialisés, notamment la série consacrée à la Sorcière rouge (interprétée par Elizabeth Olsen) et celle centrée sur le Soldat de l’hiver et le Faucon (Anthony Mackie et Sebastian Stan).
D’autres projets d’envergure
Avant celle consacrée à Cbadian Andor, Disney et Lucasfilm dévoileront une première série Star Wars se déroulant entre l’épisode VII et VIII,
The Mandalorian
, consacrée à un mercenaire as de la gâchette solitaire jamais aperçue dans la saga, mais qui vient de la même planète que Jango et Boba Fett. Le tournage a débuté le mois dernier sous la direction de Jon Favreau (réalisateur d’Iron Man et du Livre de la jungle), avec pour objectif évident d’être bouclé pour le lancement fin 2019 de Disney+. Parmi les autres projets à destination de la plateforme de streaming, on peut également citer une série animée se déroulant dans le monde de Monstres et Cie, et une fiction High School Musical, reprenant l’histoire des films musicaux de Disney Channel.
Ce catalogue de productions déjà bien consistant va également s’élargir grâce à son rachat d’un autre mastodonte du divertissement, la 21st Century Fox. Après plus d’un an d’évaluation, le mariage entre les deux sociétés américaines devrait être officialisé au cours de la première moitié de l’année 2019. Disney va ainsi mettre la main sur de multiples franchises de cinéma et de télévision populaires (comme X-Men, Avatar, La Planète des singes, Les Simpson, Alien, Die Hard, etc.) et sera en mesure de les proposer sur son propre service de SVoD. Pour faire face à Netflix, Disney pourra également compter sur la plateforme de streaming Hulu, dont la firme a obtenu la majorité des parts, mais qui devrait rester indépendante et, peut-être, s’étendre à l’international.
Mickey semble plus en forme que jamais : au dernier trimestre, le géant américain des médias et du divertissement a réalisé un chiffre d’affaires et des bénéfices supérieurs aux attentes, notamment grâce aux succès en salle des films Les Indestructibles 2 et Ant-Man et la Guêpe, ainsi que la fréquentation en hausse de ses parcs d’attractions pendant l’été. Avec Disney+, l’entreprise possède tous les arguments pour s’imposer comme un nouveau mastodonte de la SVoD. Le rapatriement de toutes les productions Disney vers sa propre plateforme va inévitablement heurter l’actuel leader, Netflix. Mais au regard des têtes d’affiche que la firme de Reed Hastings continue de recruter, devant comme derrière la caméra, on ne se fait cependant pas trop de soucis pour le géant du streaming vidéo aux 125 millions d’abonnés dans le monde, qui inonde le marché en dépensant à tout-va (plus de 8 milliards de dollars dans la production de contenus en 2018). Mais une chose est sûre : entre Disney et Netflix (et même Amazon Video et prochainement Apple), la guerre fera rage sur Internet.
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