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Plus de 1 500 migrants de la « caravane » sont arrivés jeudi 15 novembre à Tijuana, à la frontière avec les Etats-Unis. Dans la matinée, vingt-deux autobus transportant des migrants ont atteint l’entrée de cette ville située dans l’Etat mexicain de Bbade-Californie, s’ajoutant à environ 800 autres centraméricains déjà arrivés dans la ville par petits groupes depuis dimanche.
« Je me sens mieux, fatiguée, mais mieux. Ça fait un mois que nous nous déplaçons avec mes filles de 7, 11, 13 et 15 ans », a déclaré, à l’Agence France-Presse, Miriam, une Hondurienne de 32 ans, descendue de l’un des autobus qui ont déposé les migrants à un péage près de Tijuana.
Plus de 3 000 autres migrants progressaient jeudi à bord d’autobus en direction de cette ville où ils devraient arriver en fin de journée ou dans la soirée. Tous appartiennent à la « caravane », composée en majorité de Honduriens fuyant la pauvreté et la violence dans leur pays, partie le 13 octobre de la ville de San Pedro Sula. Ils ont parcouru 4 300 km pour atteindre Tijuana.
Barrières en ciment et barbelés
Ces migrants sont décidés à entrer aux Etats-Unis, malgré les menaces du président Donald Trump, qui a promis de les empêcher de pénétrer sur le territoire américain et a déployé à cet effet quelque 4 800 militaires à la frontière.
Au poste frontalier de San Diego, les autorités américaines ont réduit ces derniers jours les voies d’accès pour les automobiles et installé des barrières en ciment ainsi que des barbelés. Au moins huit migrants qui avaient franchi mercredi la barrière métallique ont été rapidement arrêtés par les agents frontaliers américains. Le déploiement militaire est « nécessaire » et « absolument légal », a commenté mercredi le secrétaire américain à la défense, Jim Mattis, lors d’une visite à McAllen, au Texas.
Le 9 novembre, Donald Trump a signé un décret qui permet de rejeter automatiquement les demandes d’asile déposées par des personnes ayant traversé illégalement la frontière avec le Mexique.
Le prêtre Miguel Angel Soto, qui a aidé les migrants à obtenir des autobus pour gagner la frontière, se montrait pessimiste : « Ils sont déterminés, mais ils ne vont pas pbader. Tijuana va être un cul-de-sac où les gens ne sont pas prêts à accueillir autant de personnes. »
Selon les Nations unies, la caravane a compté jusqu’à 7 000 migrants, mais nombre d’entre eux ont abandonné en route ou se sont détachés par petits groupes du cortège principal. Deux autres caravanes, d’environ 2 000 personnes chacune, ont également pris le chemin des Etats-Unis à partir de l’Amérique centrale.
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