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Les estimations ont été pulvérisées. Un pendentif en diamants ayant appartenu à la reine de France Marie-Antoinette, orné d’une perle d’une taille exceptionnelle, a été adjugé 36 millions de dollars mercredi 14 novembre à Genève, dans le cadre d’une vente de dix bijoux. Autre objet phare de la vente : une bague contenant une mèche de cheveux de l’épouse de Louis XVI, guillotinée avec lui en 1793.
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Le pendentif, qui comporte une perle naturelle en forme de poire (26 mm x 18 mm), avait été évalué entre 1 et 2 millions de dollars. Il a été adjugé par Sotheby’s pour 36 millions de dollars, soit 31,8 millions d’euros, à un acheteur privé qui a souhaité garder l’anonymat. Au total, les dix pièces mises en vente, estimées à 3 millions de dollars, ont totalisé 43 millions de dollars, a indiqué Sotheby’s. Une broche en diamants estimée 80 000 dollars a par exemple été vendue 1,75 million de dollars. Les dix bijoux exceptionnels, gardés loin des yeux du public depuis deux siècles, faisait partie d’une collection provenant de la famille Bourbon-Parme. La vente proposait également des pièces ayant appartenu au roi Charles X, aux archiducs d’Autriche et aux ducs de Parme.
Parmi les autres lots de la collection de la reine figuraient de superbes boucles d’oreilles ornées de perles fines, et un collier de perles fines, ainsi qu’une ravissante broche datant de la fin du XVIIIe siècle, agrémentée d’un magnifique diamant jaune. Le nœud en diamants appartenait à Marie-Antoinette, le diamant jaune ayant été ajouté plus tard.
Placés à Bruxelles
Marie-Antoinette appréciait également la haute horlogerie, comme en témoigne une montre de poche dont le boîtier est gravé des initiales MA et de trois fleurs de lys. Avant de tenter de fuir la France avec Louis XVI et ses enfants, Marie-Antoinette avait envoyé ses bijoux à Bruxelles. Dans ses mémoires, Mme Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette, raconte qu’elle a pbadé une soirée entière au Palais des Tuileries avec la reine à emballer les bijoux de cette dernière dans du coton avant de les placer dans un coffre en bois. Les jours suivants, les bijoux sont envoyés à Bruxelles où règne la sœur de la reine, Marie-Christine. Ils sont ensuite confiés à l’empereur d’Autriche, neveu de Marie-Antoinette, elle-même originaire d’Autriche.
Arrêtés à Varennes, Louis XVI et Marie-Antoinette ont été guillotinés en 1793 et leur fils Louis XVII est mort en captivité. Seule rescapée de la Révolution française, leur fille, Marie-Thérèse de France, a été libérée en décembre 1795. À son arrivée à Vienne, l’empereur d’Autriche lui avait restitué les bijoux de sa mère, précieusement conservés. Sans enfant, elle léguera une partie de ses bijoux à sa nièce et fille adoptive Louise de France, duchesse de Parme et petite-fille du roi Charles X qui, à son tour, les transmettra à son fils, Robert Ier, dernier duc de Parme régnant.
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