“Un hosanna sans fin”, le livre posthume de Jean d’Ormesson en librairie le 15 novembre



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“Un hosanna sans fin” (expression empruntée à Chateaubriand que l’écrivain disparu le 5 décembre dernier vénérait), vient clore la trilogie entamée avec “Comme un chant d’espérance” (2014) et “Guide des égarés” (2016).

Reportage : M. Vial, M. Benito, J. Michaan, L. Crapoulet, E. Goldstein

Un livre fini mais pas achevé

“L’idée de clore, en dépit de la maladie, la trilogie commencée par ‘Comme un chant d’espérance’ et poursuivie par ‘Guide des égarés’ l’enchantait”, affirme sa fille, Héloïse d’Ormesson qui publie le livre de son père dans la maison qui porte son nom.

Commencé en juin 2017, l’écrivain mit la touche finale à son livre le 3 décembre suivant, deux jours avant sa mort à 92 ans. “Sa mort, le 5 décembre, lui interdira de relire les derniers feuillets, comme il avait coutume de le faire”, souligne Héloïse d’Ormesson dans un avertissement aux lecteurs placé au début du livre.

“Au-delà de cette absence de relecture, ‘Un hosanna sans fin’ n’a pas bénéficié de ce pbadage au tamis méthodique, de cette vigilance à la virgule près, dont ont profité les trente-sept livres précédents”, prévient l’éditrice qui a choisi de publier le texte “en l’état”, “sans escamoter telle phrase au parfum d”inachèvement, sans chercher à clarifier un concept ébauché”.

“Ce livre, souligne encore Héloïse d’Ormesson, mon père l’a donc achevé, mais pas fini. Ou fini, mais pas achevé”.

Les lecteurs orphelins de l’auteur d'”Au plaisir de Dieu” retrouveront dans cet ouvrage posthume le style lumineux et épuré du plus espiègle des Académiciens français.

Dieu est-il ou n’est-il pas ? Telle est la question

L’écrivain, déjà malade, s’interroge sur le mystère de l’existence. “Disons les choses avec simplicité, avec une espèce de naïveté: il me semble impossible que l’ordre de l’univers plongé dans le temps, avec ses lois et sa rigueur, soit le fruit du hasard”, écrit-il.

“Du coup, poursuit-il, je m’en remets à quelque chose d’énigmatique qui est très haut au-dessus de moi et dont je suis la créature et le jouet”. L’objet de ce petit livre (140 pages) n’est rien de moins que l’existence ou non de Dieu.

“Dieu n’a pas d’autre existence que celle que nous efforçons de lui prêter. Personne ne l’a jamais vu. Chacun peut s’en pbader. Dieu est badez peu probable. Dieu à toutes les apparences d’une illusion consolatrice. Dieu est invraisemblable”, soutient l’auteur de “Je dirai malgré tout que cette vie fut belle”.

Mais, ajoute Jean d’Ormesson, que dire de “tous les miracles que nous avons vus défiler sous nos yeux écarquillés : la goutte d’eau, le grain de sable (…) le temps dont nous ne savons rien, l’histoire, cette stupeur, la vie, une nécessité peuplée de hasards”… Dans ces conditions, Dieu n’est “pas beaucoup plus invraisemblable que le monde étrange où nous vivons tous les jours et qui nous paraît si évident”.

“Je ne prétends pas que Dieu existe : je n’en sais rien”, conclut l’écrivain qui ajoute aussitôt : “je prétends qu’il peut exister. Je prétends que rien ne s’oppose à son existence. Je prétends qu’il a le droit d’exister”.

Ses derniers mots sont une invitation à rêver: “c’est comme un coin de ciel bleu au terme d’une journée plutôt sombre”.



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