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Aux ouvertures des concerts, ils forment désormais des vagues d’écrans scintillant dans le noir. Les téléphones portables ont envahi les salles de spectacles ces dernières années. Une manière de garder un souvenir, de partager un moment en direct avec ses proches, mais aussi parfois d’enregistrer une captation partagée ensuite sur les plateformes de vidéo…
C’en était trop pour Florence Foresti. Pour son spectacle, l’humoriste a décidé d’imposer à son public Yondr, déjà testé lors de ses dates de rodage, comme elle l’a annoncé dans un communiqué relayé par le Figaro. Yondr ? Cette entreprise américaine propose depuis 2014 des pochettes sous scellés, avec un système proche d’un antivol de prêt-à-porter.
Joignable à tout moment
La recette est simple : à l’entrée de la salle, le spectateur tend son téléphone à un agent d’accueil, qui fourre celui-ci dans une pochette, clipsée, avant de le rendre à son propriétaire. Pour délivrer son smartphone, il faudra désormais sortir de la salle et se diriger à un point de « déclipsage »… Si possible en ayant attendu jusqu’à la fin du spectacle !
Pas besoin, donc, de laisser son petit bijou de technologie à un inconnu, ou dans sa voiture, pour être concentré tout au long du show. Autre avantage pour le public : il reste joignable en cas d’urgence, et la pochette est badez fine pour que l’on soit averti en cas de vibration, un aspect non négligeable pour des utilisateurs parfois pas loin d’être accros au téléphone.
Les humoristes, premier public
Yondr, qui comptait 17 employés début 2018 selon Wired, envoie le plus souvent un « directeur de tournée » qui embauche et forme le personnel qui se charge de la réception des téléphones. Cette flexibilité et la manutention limitée du service permettent de s’adapter aux capacités d’accueil des grandes salles, badure Graham Dugoni, le fondateur de l’entreprise.
Cet ancien joueur de football professionnel de 31 ans raconte d’ailleurs au quotidien québécois Le Soleil que le divertissement n’était pas, dans son esprit, son cœur de cible lors du démarrage de son activité. L’homme avait plutôt en tête, dit-il, l’univers scolaire, où la déconcentration coûte cher aux élèves. Mais les comiques de métier ont été les premiers à percevoir l’intérêt potentiel de ses petites pochettes.
Maîtrise de l’image
« Les humoristes aiment expérimenter, ils ont besoin de cette liberté d’essayer différentes choses pour voir si ça marche. Leur créativité a besoin de cette liberté, mais ils ne souhaitent pas nécessairement que tous ces essais soient filmés et aboutissent sur Internet », badyse-t-il.
Aux Etats-Unis, la star de l’humour Dave Chappelle est l’un des premiers fans. Il a été imité par Chris Rock, un autre roi du stand-up, puis par Jack White, Ariana Grande ou Alicia Keys, des artistes lbadés des écrans, soucieux d’obtenir davantage d’interactions avec le public ou de mieux maîtriser leur image.
Hôtels et tribunaux
« Aujourd’hui, tout va très vite avec les réseaux sociaux. Il suffit qu’une vidéo d’Adele soit capturée sur laquelle on voit qu’elle a un peu grossi ou qu’un de ses seins dépbade de son t-shirt pour que tout le monde soit au courant », confiait, il y a deux ans déjà, un producteur parisien à L’Express.
Aux Etats-Unis, les usages de Yondr dépbadent cependant désormais le monde du spectacle. On retrouve les fameuses pochettes aux abords des piscines d’hôtels de luxe, dans les tribunaux de Philadelphie, et même, finalement, dans… les établissements scolaires. Selon le Washington Post, 600 écoles publiques y avaient recours au début de l’année.
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