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Deux bébés ont été opérés avec succès du spina-bifida – un développement incomplet de la colonne vertébrale – alors qu’ils étaient encore dans l’utérus de leur mère. Une première au Royaume-Uni.
Deux interventions chirurgicales de 90 minutes menées à l’University College Hospital de Londres auront été nécessaires pour traiter la colonne vertébrale des deux nourrissons encore en gestation. Ils souffraient de spina-bifida, et les opérations ont impliqué une trentaine de médecins. Si elle n’avait pas été traitée, la malformation – qui provoque une fuite du liquide céphalo-rachidien – aurait pu entraîner une paralysie des membres inférieurs, ainsi que des problèmes de fonctionnement de la vessie et des reins, entre autres dysfonctionnements.
« Dans le spina-bifida, le cbad rachidien ne se ferme pas complètement dans l’utérus, laissant la moelle épinière exposée dès le début de la grossesse, explique le docteur Dominic Thompson, neurochirurgien au Great Ormond Street Hospital, qui a participé aux opérations. Cela entraîne des modifications du cerveau ainsi que des lésions permanentes des nerfs de la moitié inférieure du corps de la femme ».
Auparavant, les patientes britanniques devaient se rendre aux États-Unis, en Belgique ou encore en Suisse pour se faire opérer. Anna David, professeure à l’UCL (Royaume-Uni) qui coordonnait les deux opérations, a ici jugé que les risques du transfert de la patiente étaient supérieurs aux risques inhérents aux deux opérations elles-mêmes. C’est donc une première (réussie) au Royaume-Uni : « C’est fantastique. Les femmes n’ont désormais plus besoin de quitter le pays, note la médecin. Elles peuvent avoir leur famille avec eux. Et il y a moins de dépenses. Donc ce n’est que du positif ».
Le spina-bifida est généralement soigné après la naissance, une fois les bébés suffisamment forts pour subir une opération chirurgicale. Toutefois, des recherches récentes ont montré que le fait de réparer la colonne vertébrale directement dans l’utérus pouvait permettre de traiter les membranes exposées. Cela aiderait ainsi à réduire les dommages causés par l’exposition des tissus au liquide amniotique, et à faciliter plus tard les capacités motrices des jeunes enfants. Opérer avant la naissance permet également d’éviter la mise en place d’un shunt (une opération consistant à drainer le liquide du cerveau).
Notons que le spina-bifida peut être causé par une faible consommation d’acide folique par les femmes pendant la grossesse. Mais il semblerait que – comme bien souvent – la génétique joue également un rôle. En France, environ cinq naissances sur 10 000 seraient concernées.
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