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Des chercheurs du CHUM ont fait une avancée significative dans le traitement des maladies du foie et les résultats de leurs recherches viennent d’être publiés dans la revue «Science Immunology».
C’est qu’une équipe de l’unité de recherche en immunologie du foie du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) a identifié la protéine qui provoque des cirrhoses et des cancers du foie. Celle-ci pourrait toutefois être contrôlée par des médicaments anti-inflammatoires.
Appelée «Interleukine 22 (IL-22)», cette protéine accélère la formation de fibrose dans le foie.
«Au début, nous pensions que cette molécule serait protectrice. Pour nous, ça a été une surprise que cette molécule soit impliquée dans la progression et non avec le ralentissement [des maladies]», a expliqué la Dre Naglaa Shoukry, en entrevue avec TVA Nouvelles.
Un foie très malade, qui a connu une inflammation chronique durant plusieurs années, causée par une consommation excessive et régulière d’alcool, par la malbouffe, par une infection causée par le virus de l’hépatite B ou C ou par une maladie rare, se régénère en formant un tissu cicatriciel fibreux.
Avec les années, la fibrose peut évoluer en cirrhose, parce que le foie ne peut plus badurer ses fonctions normales.
Durant leurs recherches, qui ont duré cinq ans, les spécialistes du CHUM ont donné un médicament déjà existant, un anti-inflammatoire qui sert à traiter le psoriasis, à des souris.
«Quand on a fait ça, on a vu que ça peut diminuer la progression de la fibrose», a précisé la Dre Shoukry.
Cette découverte est très importante parce qu’on estime que huit millions de Canadiens souffrent de différentes maladies du foie. L’an pbadé, 2500 cancers du foie ont été diagnostiqués: 1900 chez les hommes et 600 chez les femmes, et 1200 personnes sont décédées des suites d’une maladie du foie.
Au Québec, une personne sur cinq est touchée par la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) (maladie dite du foie gras), bien souvent sans le savoir.
Et avec une alimentation toujours plus grbade et sucrée, les enfants commencent à être touchés par la maladie du foie gras.
«Le plus grand danger qui nous guette, c’est la malbouffe et les problèmes d’alimentation», selon le Dr Gabriel Perlemuter, hépatologue à l’Hôpital Antoine-Béclère, à Paris.
«Le foie n’est pas habitué à rencontrer tout ce sucre. Le foie ne sait pas stocker le sucre, alors il le transforme en graisse. Donc, quand vous mangez trop sucré, vous faites un foie gras», a ajouté le Dr Perlemuter, auteur du livre «Les pouvoirs cachés du foie».
Pour l’instant, tous les espoirs sont permis pour les chercheurs du CHUM. «Si on arrive à ralentir la progression de la fibrose, on peut prévenir le développement du cancer du foie», a conclu la Dre Naglaa Shoukry.
Des travaux doivent se poursuivre sur les animaux, puis sur les humains, avant qu’un traitement soit autorisé par Santé Canada.
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