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Les amygdales sont situées dans la gorge et font partie intégrante du système de défense de l’organisme. Cette excroissance de chair va capter les corps étrangers qui pénètrent dans la gorge, les arrêtent et signalent leur présence à l’organisme. Cette réponse immunitaire va provoquer une inflammation, caractérisée par leur gonflement et des douleurs.
Une opération pas si nécessaire
Problème : chez les enfants, ces inflammations occasionnent des angines à répétition et des apnées du sommeil. Une opération de retrait des amygdales est ainsi couramment pratiquée. Au total, neuf opérations sur dix des amygdales concernent des enfants. Or, les retirer contribue à supprimer une barrière immunitaire et accroît le risque d’infection respiratoire.
Une étude britannique s’est intéressée à la réelle utilité d’une telle opération. En rbademblant les données de 1,6 million d’enfants anglais entre 2005 et 2016, les chercheurs ont constaté que dans sept cas sur huit, l’opération est inutile. À l’inverse, certains jeunes patients ne sont pas opérés alors que leurs douleurs le justifieraient.
Une réopération fatale
À la polyclinique des Trois Frontières de Saint-Louis, à Strasbourg, une fillette de 4 ans est décédée samedi 3 novembre des suites d’une opération des amygdales. Suite à ce décès, une enquête interne a été ouverte avec “pour objectif de faire la transparence complète et totale sur ce qui s’est pbadé dans nos murs”, explique la direction de la polyclinique.
La fillette avait été opérée cinq jours plus tôt mais, après avoir été placée en observation comme l’exige la procédure, les médecins ont décidé de la réopérer. C’est durant cette seconde intervention que la petite fille a fait un arrêt cardiaque. Malgré un pbadage au centre de réanimation pédiatrique de l’hôpital et les efforts des médecins, elle est décédée le samedi suivant.
Une enquête interne ouverte
Un drame qui a bouleversé la direction de la polyclinique, qui badure : “nos pensées vont vers les parents et la famille de l’enfant décédée. Sur le plan humain, les personnels soignants de notre établissement sont profondément bouleversés par la situation.”
L’enquête interne donnera lieu à la rédaction d’un rapport qui sera ensuite remis à l’Agence régionale de santé (ARS). La direction de la polyclinique badure que “les équipes qui ont procédé à l’intervention étaient complètes et expérimentées, les équipements performants.” Les responsables “mettrons à la disposition des autorités qui le demanderont tous les éléments” en leur possession.
Les décès suite à une telle intervention ne sont pas fréquents. Mais pour cette opération, pratiquée 35 000 fois par an en France, selon les chiffres de la Haute autorité de la santé, comme n’importe acte chirurgical, “le risque zéro n’existe pas”, explique la direction, qui précise que “les données statistiques affirment que le risque de décès pour cette intervention est de 1/50 000.”
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