pour la préfecture de la Mayenne, il n’y a rien de neuf dans l’affaire du lait contaminé



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Nous avons pu consulter ce document. C’est un tableau des autocontrôles réalisés à Craon par un laboratoire qui travaille pour l’industriel mayennais. On y découvre les badyses effectuées sur les produits et sur l’environnement des tours de séchage, entre 2008 et 2016. Il y en a des milliers.

Des alertes ont bien été émises indiquant la présence de bactéries qui portent des noms bizarres comme Anatum, Napoli, Kedougou, ça c’est pour l’environnement du site. Rien de très nouveau estime la Préfecture que nous avons contactée. Un responsable du ministère de l’agriculture l’avait en effet dit devant la commission d’enquête du Sénat. 

Patrick Dehaumont est le directeur général de l’Alimentation et voilà ce qu’il affirmait il y a quelques mois devant les sénateurs : “Nous constations un décalage entre les éléments dont nous disposons au niveau de l’inspection et les autocontrôles que nous avons récupérés, à la suite de la crise. Des salmonella agona avaient été trouvées en 2009 et 2014. Une salmonelle avait été retrouvée sur des produits en 2011 et d’autres sérotypes en 2013 et 2014”

Pour les produits, il y a eu une dizaine d’alertes consommateurs avec la présence d’insectes morts ou de fer dans des boites de lait. Là aussi, ce n’est pas une surprise selon la Préfecture. Laurence Deflesselle, la directrice adjointe des services vétérinaires de la Mayenne s’en était d’ailleurs expliqué devant les députés en avril dernier : “on a eu un signalement de présence d’un corps étranger, limaille de fer  en 2015. Une alerte consommateur qui a été traitée”

Dans un communiqué, le groupe Lactalis se défend, dément tout manquement sanitaire, rappelle que les badyses positives ne concernent que l’environnement de la fabrication de la poudre de lait et martèle qu’il n’aurait jamais mis sur le marché un produit contaminé.

L’badociation des familles de victimes du lait contaminé à la salmonelle, pour sa part, demande la fermeture définitive de l’usine de Craon “au vu de la présence d’une dizaine de type de salmonelles pendant plus de dix ans, de l’incompétence de Lactalis pour les anéantir et des services de l’Etat d’badurer les contrôles nécessaires pour garantir des produits sains”. 



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