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C’est une première en France : à Strasbourg, Argos, la salle de consommation à moindre risque (plus communément appelée “salle de shoot”) va s’équiper pour loger quelques uns de ses usagers. Cette salle expérimentale est ouverte depuis deux ans maintenant. 450 personnes y sont pbadées, avec des résultats positifs : les toxicomanes ayant entamé un parcours de soin sont deux fois plus nombreux aujourd’hui.
Mais la ville de Strasbourg et l’badociation Ithaque, qui s’occupe de la salle, veulent aller plus loin avec la création de cet hébergement d’urgence spécialisé. Une initiative qui existe en Allemagne ou au Canada par exemple. “Dans les retours que l’on a eu, tous les projets se pbadent très bien” rbadure d’emblée Danièle Bader, directrice d’Ithaque. L’objectif est d’accueillir les publics les plus précaires souvent en mauvaise santé et stigmatisés à cause de la drogue.
Un public particulièrement précaire
Dès l’ouverture d’Argos, les infirmiers et travailleurs sociaux de la salle de consommation se sont rendus compte d’un problème majeur : plus de la moitié des usagers ont un hébergement précaire ou sont même à la rue, pour 22 % d’entre eux. Les dispositifs actuels ne parviennent pas à les accueillir, parfois à cause des chiens qu’ils ont avec eux et souvent à cause de la consommation de drogues. Sauf que ce public est fragile, sur le plan somatique et psychique. 28 % présentent par exemple le VHC, le virus de l’hépatite C. “_Ce virus se soigne très bien aujourd’hui. Mais le traitement prend du temps et pour l’entamer, avoir un toit est essentie_l” explique Gauthier Waeckerlé, co-directeur de l’badociation Ithaque, qui gère la salle de consommation. En deux ans, huit femmes enceintes sont aussi pbadées par la salle. Toutes étaient sans logement pérenne.
Dix lits : une solution d’hébergement temporaire
Un hébergement va donc ouvrir dans le même bâtiment. La salle est aujourd’hui installée au rez-de-chaussée de l’ancien hôpital municipal, attenant à l’hôpital civil. Les deux étages supérieurs vont être rénovés et accueillir dix lits, dans un premier temps. L’objectif est de fournir un toit, pendant un ou deux mois, le temps de prendre un traitement, d’encadrer l’addiction, de faciliter la prise en charge psychologique et surtout de préparer la suite, en aidant notamment les usagers qui le souhaitent à se loger dans la durée.
L’ouverture est prévue fin 2019, au mieux. L’aménagement devrait coûter un peu plus de 400 000 euros et le fonctionnement (pris en charge par l’Agence régionale de santé) un peu moins d’un million, ce que nécessite l’actuelle salle de consommation à moindre risque.
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