Face aux douleurs articulaires, le repos n’est pas toujours la bonne solution 



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L’envie de ne plus bouger pour calmer la douleur peut être grande, mais cela provoque souvent l’effet inverse, en particulier pour le mal de dos.

«L’homme en tant qu’homme ne peut vivre horizontalement. Son repos, son sommeil est le plus souvent une chute». Cette citation de Gaston Bachelard n’est pas une simple métaphore: il arrive que le repos soit un faux ami du corps en souffrance. Certes, il soulage généralement les pathologies d’origine mécanique, tendinite, entorse ou crise d’arthrose.

«Mais il produit parfois l’effet inverse, précise le Dr Yves Demarais, rhumatologue, spécialiste de médecine du sport. Certaines positions de repos – badis, couché, debout immobile – peuvent attiser une douleur en exerçant une pression particulière sur l’articulation. Ce phénomène s’exacerbe si une inflammation secondaire produit un œdème périarticulaire: autrement dit, une production de liquide qui contraint les tissus environnants. Il faut alors bouger, changer de position, pour faire chuter la pression mécanique et hydrostatique et retrouver un meilleur équilibre hydrique. Appliquer de la glace permet également de réduire la congestion.»

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L’inactivité physique, un faux ami

«Lors d’une nuit de sommeil, notre organisme produit moins de cortisol, une hormone naturellement anti-inflammatoire.»

Dr Yves Demarais, rhumatologue

Ces douleurs positionnelles de repos sont encore plus vives avec les pathologies d’origine inflammatoire, telle l’arthrite, où les œdèmes articulaires sont omniprésents. Le liquide pathologique provoque alors d’importantes pressions et produit de nombreuses substances inflammatoires qui amplifient le phénomène douloureux.

«Le repos nocturne n’arrange rien, déplore le Dr Demarais. En position couchée, les jambes ne jouent plus leur rôle de réservoir hydrique et le reste du corps est davantage congestionné. Par ailleurs, lors d’une nuit de sommeil, notre organisme produit moins de cortisol, une hormone naturellement anti-inflammatoire». Voilà pourquoi certains réveils matinaux sont de véritables enfers articulaires.

Que faire? Bouger, mobiliser ses articulations à l’aide d’une «gymnastique» douce afin de faire chuter la congestion, favoriser la reprise hormonale et inhiber les stimuli douloureux. C’est un premier pas pour lutter contre des douleurs qui nécessitent bien souvent des thérapeutiques adaptées.

Avec les pathologies douloureuses complexes, telle la lombalgie chronique, le conseil est identique: ne pas céder aux sirènes du repos bienfaiteur et jeter ses baskets à la poubelle au motif que l’on a trop mal pour bouger. Au contraire, de nombreuses études le prouvent: rester inactif majore le risque de douleurs lombaires et dorsales.

Pour lutter contre le mal de dos, il faut continuer à pratiquer une activité physique, ­modérée mais régulière, trente minutes par jour.

Pour lutter contre le mal de dos, il faut continuer à pratiquer une activité physique, modérée mais régulière, trente minutes par jour, en choisissant un sport peu traumatisant comme la natation (hormis la brbade tête haute), le yoga ou le stretching. L’essentiel est d’entretenir et de renforcer les muscles qui ceinturent l’abdomen et ceux longeant les vertèbres (les paravertébraux). Ce renforcement protège les disques intervertébraux en faisant diminuer de 20 à 30 % la pression qu’ils subissent lors d’un effort. Il garantit, en outre, une meilleure stabilité articulaire et accroît la mobilité du dos dans son ensemble.

Choisir le mouvement au détriment du repos permet enfin d’éviter d’interminables positions badises qui, en rétractant les muscles à l’arrière des cuisses (les ischio-jambiers), tirent sur les lombaires et réveillent les douleurs. Bouger prévient et soulage ces rétractations et les tiraillements qu’elles provoquent. Le travail endort ainsi les douleurs que le repos réveille.

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