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Alors qu’on pensait la maladie éradiquée depuis 25 ans, la tuberculose bovine est de retour. Près de 600 animaux ont déjà été tués dans l’Orne et dans le Calvados. Une vaste campagne de détection de cette épizootie vient d’être lancée. Explications.
Après la Nouvelle-Aquitaine, la Côte-d’Or, et Haute-Corse où une soixantaine de cas avaient été établis, au printemps dernier, par la plateforme ESA chargée de l’épidémiosurveillance en santé animale, c’est au tour de la Normandie d’être touchée par la tuberculose bovine. Afin d’enrayer au plus vite cette épidémie, les autorités n’ont pas voulu perdre de temps et ont lancé début novembre une campagne de prophylaxie qui devrait se terminer en avril.
Une maladie transmissible à l’homme
Evoluant silencieusement et longuement, la tuberculose bovine (TB) ne présente pas de symptômes visibles sur les animaux vivants d’où sa difficulté à être détectée. Elle est causée par la bactérie Mycobacterium bovis qui peut infecter de nombreuses espèces de ruminants, d’élevage et sauvages, notamment les bovins et les cervidés. Les sangliers, les blaireaux ou les renards peuvent également être contaminés par cette bactérie qui se transmet souvent par voie respiratoire.
Il s’agit aussi d’une zoonose, c’est-à-dire d’une infection qui se transmet également à l’homme s’il se trouve en contact avec des animaux malades ou en ingérant du lait cru provenant de vaches infectées. Selonl’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), dans certains pays, jusqu’à 10 % des cas de tuberculose humaine sont d’origine bovine.
Il faut faire vite
« Nous pensions qu’elle était éradiquée depuis 25 ans, on est devant le constat qu’elle est encore un peu présente sur le territoire. Il faut trouver comment et où elle s’est cachée pendant 25 ans et finir le travail d’éradication », a expliqué à France 3 Etienne Gavart, directeur du groupement de défense sanitaire du Calvados, l’un des deux départements de Normandie avec l’Orne où 7 nouveaux cas ont été identifiés cette année.
Et le temps presse. Pas uniquement pour des raisons sanitaires mais aussi économiques. En effet, si la France veut garder son statut de « pays indemne », délivré par Commission Européenne et ne pas se voir limiter dans ses exportations de viande bovine, elle ne doit pas dépbader le nombre de 200 cas positifspar an.
C’est pourquoi la zone de de prophylaxie (un ensemble de mesures de détection afin d’éviter la propagation d’une maladie) a été élargie dès le début de mois de novembre et se poursuivra jusqu’au mois d’avril.600 animaux ont déjà été abattus dans l’Orne et le Calvados ; ils faisaient partie des troupeaux parmi lesquels des bêtes malades avaient été signalées.
“Si on ne tuait que les animaux identifiés positifs, on en laisserait en cours d’incubation et on ne réglerait pas les problèmes de l’exploitation“, explique Etienne Gavart, qui rappelle ainsi que la maladie peut évoluer lentement et sans signe visible.
Dans le Calvados, 850 élevages doivent être testés, 700 dans l’Orne et 425 dans la Manche, où aucun cas n’a pour le moment été détecté.
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