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L’Organisation mondiale de la Santé tire la sonnette d’alarme et met en garde contre la hausse de la consommation d’antibiotiques dans certains pays, mais aussi de la sous-consommation dans d’autres. Car l’émergence de bactéries mortelles en fait un problème de santé mondial.
« Les choses doivent changer tout de suite. L’ère des antibiotiques est en pbade de s’achever », alerte ce lundi 12 novembre l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur son site. En cette semaine mondiale « pour un bon usage des antibiotiques », l’institution pointe les inégalités entre les pays en ce qui concerne leur utilisation. « Ces différences indiquent que certains pays consomment probablement trop d’antibiotiques alors que d’autres n’ont peut-être pas suffisamment accès à ces médicaments », dénonce-t-elle.
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33 000 décès en Europe dus aux superbactéries
Pour ce rapport, l’OMS s’est fondée sur des données de 2015, collectées dans 65 pays et régions du monde. Et les écarts sont significatifs, allant de 4 doses définies journalières (DDJ) par jour pour 1 000 habitants au Burundi à plus de 64 DDJ en Mongolie. En Europe, la consommation moyenne d’antibiotiques approche les 18 DDJ.
Après avoir averti à de nombreuses reprises que le monde allait manquer d’antibiotiques efficaces, l’institution a demandé l’an dernier aux États et aux grands groupes pharmaceutiques de créerune nouvelle génération de médicaments, capables de lutter contre les superbactéries ultrarésistantes. Selon une étude, celles-ci auraient été responsables de 33 000 décès en Europe en 2015.
Surconsommation et sous-consommation en jeu
Découverts dans les années 1920, les antibiotiques ont permis pendant de nombreuses années de lutter contre des maladies bactériologiques comme la pneumonie, la tuberculose et la méningite. Mais au fil des décennies, les bactéries se sont en effet modifiées pour résister à ces médicaments.
Selon l’OMS, ce sont leur surconsommation et leur sous-consommation qui seraient principalement responsables de cette résistance. Car quand les quand les patients utilisent des antibiotiques dont ils n’ont pas besoin ou ne terminent pas leur traitement, la bactérie a ainsi une chance de survivre et développer son immunité. De même quand les malades ne peuvent se payer un traitement complet ou n’ont accès qu’à des médicaments de qualité inférieure ou trafiquée.
L’OMS reconnaît cependant que son rapport est incomplet, car il n’inclut par exemple que quatre pays d’Afrique, trois du Proche-Orient et six de la région Asie-Pacifique. Les données des États-Unis, de la Chine ou d’Inde sont notamment absentes. La France est quant à elle le 3ème consommateur européen d’antibiotiques après Chypre et la Grèce. Et la tendance est à la hausse.
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