Comment éviter que le mal de dos ne devienne chronique



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Chez environ 15% des patients, les maux de dos se chronicisent. — SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

C’est le bien nommé mal du siècle. Personne ou presque n’échappe au mal de dos. Lombalgies, douleurs musculaires, nœuds dans le dos, à chacun son épisode douloureux. Des épisodes plus ou moins récurrents selon chacun, pour des maux de dos qui avec le temps et l’absence de soins ciblés peuvent vite se chroniciser. Or « il faut éviter que la douleur ne devienne chronique, ce qui est pourtant le cas pour 15 % des patients », note le Dr Norbert Teisseire, rhumatologue. Alors que se tient ce mercredi le tout premier Forum contre la douleur au ministère de la Santé, 20 Minutes vous livre les clés pour enfin vous débarrbader de vos maux de dos.

« Eviter que la douleur ne devienne chronique »

Au premier rang des maux de dos qui peuvent empoisonner le quotidien, on retrouve le lumbago. « La lombalgie, c’est une douleur qui irradie du bas du dos au haut de la fesse et qui peut descendre jusque dans le haut des jambes », décrit le Dr Norbert Teisseire, rhumatologue et secrétaire général adjoint de la Société française de médecine manuelle orthopédique et ostéopathique (
Sofmmoo), qui tenait son congrès à Paris du 11 au 14 octobre. Un lumbago, c’est douloureux et pénible, mais quand la lombalgie prend ses quartiers, les choses se gâtent. « Il faut éviter que la douleur ne devienne chronique, martèle le Dr Teisseire. Or 15 % des gens risquent une chronicisation de leurs maux de dos, déplore-t-il. Dans 70 % des cas, la lombalgie aiguë guérit en une semaine, poursuit le rhumatologue. Sur les 30 % restants, la moitié des cas guériront en quelques jours de plus. Ce qui laisse 15 % des patients avec des maux de dos chroniques ».

Pour le rhumatologue, « éviter la chronicisation de la douleur requiert un parcours de soins adapté. En première intention, il faut consulter son médecin généraliste, qui doit pratiquer un examen manuel. S’il ne vous examine pas, ce n’est pas la peine », estime le rhumatologue, qui plaide « pour une amélioration de la formation à la médecine manuelle ». Pourquoi ? Parce que « la médecine manuelle permet de poser un diagnostic de précision », abonde le Dr Antoine Guinoiseau, médecin généraliste ostéopathe et membre de la Sofmmoo.

« Il n’y a pas de recette magique »

Le bas du dos est « probablement la partie du corps qui est la plus sollicitée dans tous les gestes de la vie quotidienne, que l’on se penche en avant, que l’on saisisse un objet, que l’on s’habille ou que l’on porte ses enfants dans les bras, expose le Dr Rozenblat, médecin généraliste du sport et ostéopathe, auteur de La tendinite n’existe pas (éd. St Honoré) et membre de la Sofmmoo. Dans la colonne vertébrale, les disques intervertébraux jouent le rôle d’amortisseur et donnent de la mobilité, et ceux de la région lombaire sont plus épais, détaille le médecin. Un disque intervertébral est comme une éponge remplie de liquide, et lorsqu’on se réveille le matin, cette éponge est bien épaisse et gorgée de liquide. Puis, au fur et à mesure dans la journée, parce que l’on est debout, que l’on piétine, que l’on porte des objets, bref, que l’on fait plein de mouvements différents, cette éponge va perdre de son liquide et va diminuer d’épaisseur. Quand tout fonctionne bien, que l’on dort bien allongé la nuit, cela permet en quelque sorte de recharger cette éponge et le matin, ça repart. Sauf qu’avec les années, cette éponge se fissure et s’abîme, ce qui entraîne des contraintes inadaptées sur les tissus et articulations voisines. Petit à petit, tout va s’user au quotidien ».

Alors, quand on a de plus en plus souvent mal au dos, que doit-on faire pour éviter que la douleur ne s’installe durablement ? « Il n’y a pas de recette magique, prévient le Dr Marc Rozenblat. Mais quelques réflexes simples permettent d’éviter que les maux de dos ne s’installent ».

La marche à suivre en cas de lombalgie

« Quand on a mal au dos, il faut arrêter de penser qu’il faut se reposer et rester allongé, il faut bouger, prescrit le Dr Rozenblat. Il ne s’agit pas de faire du sport pendant un épisode douloureux, mais de parvenir à maintenir les activités quotidiennes ». Quand on est bloqué, « on a mal parce que le muscle se met en contracture, comme pour immobiliser la zone qui ne va pas bien, illustre-t-il. La douleur pointe parce qu’on a envie de bouger mais qu’on ne peut pas, parce que le muscle est dur comme de la pierre. Pour contrer cela, on va essayer d’badouplir le muscle, en utilisant des moyens simples : la thermothérapie, à savoir mettre du chaud sur la zone douloureuse pour la détendre. On prend une serviette chaude et on la pose là où c’est douloureux, indique le médecin ostéopathe. La chaleur va détendre le muscle, et parce que le muscle se détend, la douleur va diminuer et on va pouvoir de nouveau bouger un peu ».

Mais en pratique, quand on est une maman (ou un papa) sujette aux lombalgies, que l’on porte ses enfants dix fois dans la journée, que l’on a un sac à main trop lourd, que fait-on pour s’en sortir ? « On peut bloquer le dos en portant une ceinture lombaire, répond le Dr Rozenblat. Mais il faut surtout apprendre à solliciter cette partie du corps de manière élective, à solliciter les zones au-dessus et au-dessous de la zone lombaire ». Comment ? « En travaillant un peu plus avec les bras pour aller chercher des objets : plutôt que d’étirer le bras, on va tourner complètement le corps pour accompagner le mouvement. Et s’accroupir plutôt que de se pencher en avant : on va faire travailler davantage les genoux, les hanches ». Et parmi les mauvaises habitudes qui en veulent à notre dos, il est bon « d’éviter de croiser les jambes, de rester plus d’une heure badis et d’être avachi sur son fauteuil de bureau », souligne le Dr Rozenblat.

Autre piste : entretenir la machine qu’est notre corps pour lui épargner des douleurs dorsales. « L’idée, c’est d’incorporer systématiquement au quotidien beaucoup d’badouplissements, poursuit le médecin ostéopathe. Plus on va être souple en dessous et au-dessus de la colonne lombaire, et moins la colonne lombaire va être mise à contribution. C’est pourquoi je recommande à mes patients sortant d’un épisode douloureux de ne surtout pas arrêter de bouger, de continuer à faire des badouplissements et des étirements, et de ne pas oublier de pratiquer une activité physique au quotidien, qui a de véritables vertus pour soulager les maux de dos ». Trente minutes par jour suffisent, selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, « et on peut les fractionner, encourage le Dr Rozenblat. L’important, c’est de bouger au quotidien, et de faire chaque jour des étirements en dessous du bbadin et au niveau des bras. Grâce à cela, on évite les épisodes brutaux de lumbagos aigus et on ne rentre pas dans la chronicité ».

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