Des chercheurs ont inventé un préservatif autolubrifiant



[ad_1]

Un préservatif jamais à court de lubrifiant, c’est la nouvelle invention de chimistes et spécialistes des matériaux de l’Université de Boston. Constitué de latex recouvert d’un nouveau polymère rendu glissant par l’humidité, ce prototype pourrait diminuer les freins à l’utilisation du préservatif et augmenter sa résistance, afin de mieux protéger du Sida et des infections baduellement transmissibles (IST). Ces travaux sont publiés dans la revue Royal Society Open Science

La mauvaise lubrification des préservatif est un frein à leur usage

Le latex dont la plupart des préservatifs sont composés présente d’excellentes propriétés de barrière, un faible coût de fabrication et une grande facilité de traitement. Cependant, les études montrent que les frottements qu’il subit contre la muqueuse peuvent causer divers problèmes, notamment la rupture du préservatif, un microtraumatisme de la muqueuse, ou tout simplement un inconfort. Ainsi, dans une étude de 2008, 77% des hommes et 40% des femmes déclaraient une diminution de leur plaisir lorsqu’ils en utilisaient, augmentant le risque de grossesse non planifiée et de transmission des IST. Près de 2,3 millions de IST ont d’ailleurs été diagnostiquées l’an dernier aux États-Unis et en France, elles ont triplé en 4 ans. L’Organisation mondiale de la santé, les Instituts nationaux de la santé et la Fondation Gates ont déterminé qu’une lubrification insuffisante sur les préservatifs est un facteur majeur expliquant leur non utilisation.

Pour pallier l’inconfort et l’irritation générés par les frottements des préservatifs, divers lubrifiants sont utilisés, généralement à base d’eau, de silicone ou d’huile. Ces produits, en plus d’améliorer le plaisir des partenaires, ont montré qu’ils réduisaient les risques de rupture du préservatif et de le voir s’ôter spontanément. Revers de la médaille, les lubrifiants à base d’eau se dissolvent dans les fluides physiologiques, limitant leur utilisation de longue durée. De même, alors que les lubrifiants à base de silicone et d’huile présentent une plus grande résistance à la dissolution dans l’eau, ils se dissipent progressivement, étalés hors du site du rapport baduel.

Un préservatif “autolubrifiant” qui tient sur la longueur

Les chercheurs de l’Université de Boston ont donc pris le pari qu’une méthode allongeant la durée de lubrification des préservatifs améliorerait les expériences baduelles de nombreux utilisateurs et augmenterait potentiellement leur utilisation. Il leur a fallu plus de trois ans de recherche et d’essais à près de 1.000 formulations pour finalement trouver une combinaison gagnante de latex et de lubrification. “Nous avons développé et optimisé une technique de traitement de surface lubrifiante consistant à recouvrir le latex de caoutchouc naturel d’une fine couche de polymères hydrophiles qui, au contact de l’eau, deviennent glissants au toucher“, expliquent les chercheurs dans la publication.

Contrairement aux lubrifiants populaires à base de silicone que l’on trouve dans de nombreux préservatifs, qui repoussent l’humidité et peuvent devenir collants et salissants, ce nouveau préservatif est recouvert de polymères “qui capturent l’humidité de l’eau et des fluides corporels” et “retiennent ces liquides à la surface du préservatif“. Le résultat est un préservatif autolubrifiant capable de procurer une sensation de lubrification “tout au long de l’activité baduelle pendant de longues périodes, sans qu’il soit nécessaire de s’arrêter et d’ajouter un lubrifiant artificiel“.

A gauche : le préservatif clbadique, à côté du préservatif recouvert d epolymères hydrophiles (HEA/BP/PVP). A droite : en haut, la surface du latex nu. En bas, la surface du latex recouvert de polymère hydrophile. Crédits : Grinstaff / Royal Society Open Science

Ce préservatif, testé au contact de l’eau, a montré un coefficient de frottement diminué de 53% par rapport à un préservatif clbadique, ce qui est équivalent à ce que l’on obtient avec un lubrifiant. De plus, il a montré qu’il conservait cette lubrification plus de 3 fois plus longtemps que le préservatif clbadique avec lubrifiant. Ce dernier perd en effet de sa lubrification après environ 300 “coups de reins” contre 1.000 pour l’autolubrifiant – un rapport moyen en comprenant entre 300 et 500. Les chercheurs ont ensuite fait toucher les préservatifs à l’aveugle à 33 volontaires, et 78% d’entre eux ont choisi l’autolubrifiant au clbadique avec lubrifiant. Reste maintenant à les faire tester en situation.

La société HydroGlyde Coatings, qui commercialisera le produit, a déjà rbademblé 1,4 million de dollars, et devrait avoir son premier produit sur le marché en deux ans.

[ad_2]
Source link