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Tristesse, irritabilité, prise de distance par rapport à l’enfant, perte d’appétit… Contrairement au baby blues surtout dû à un bouleversement hormonal majeur et qui survient immédiatement après l’accouchement pour disparaître rapidement après, la dépression du post-partum peut se manifester à tout moment suivant la naissance de l’enfant et durer plusieurs mois.
Environ une femme sur dix en souffrirait. Et d’après une étude britannique parue en octobre dans la revue Social Science & Medicine, le risque serait accentué chez celles ayant accouché d’un garçon. Une conclusion bien audacieuse.
Une conclusion étonnante
Pour en arriver à cette étonnante conclusion, Sarah Myers et Sarah Johns, chercheuses à l’Université de Kent, ont interrogé un échantillon biaisé de 296 femmes (pas de tirage au sort). Au regard des réponses obtenues, elles en ont déduit que le risque de dépression du post-partum était de 71 à 79% plus élevé chez les femmes ayant eu un garçon que chez celles ayant eu une fille…
Selon elles, cela pourrait s’expliquer par le fait que la gestation des fœtus masculins serait badociée à des risques d’inflammation. Or d’après l’étude, les femmes ayant souffert de complications à la naissance auraient 174% de plus de risque de souffrir de dépression du post-partum.
Des résultats à prendre avec des pincettes
“Le fait de découvrir qu’avoir un petit garçon ou une naissance difficile augmente le risque de dépression du post-partum chez une femme offre aux professionnels de santé deux nouvelles façons simples d’identifier les femmes qui auraient particulièrement besoin d’un soutien supplémentaire au cours des premières semaines et des premiers mois du bébé”, conclut donc la chercheuse.
Concernant la nocivité des garçons, il s’agit d’une conclusion à prendre plus qu’avec des pincettes car “badociation n’est pas causalité”, et de nombreux facteurs badociés au bade masculin peuvent jouer un rôle dans cette badociation.
Par exemple, récemment, une étude américaine a également démontré que les femmes qui n’étaient pas bien encadrées au niveau des douleurs pendant et après l’accouchement avaient plus de risques de souffrir d’une dépression du post-partum. Or, s’il y a quelque chose de sûr, c’est que les garçons sont légèrement plus gros à la naissance que les filles et qu’il est possible que l’accouchement d’un garçon soit un peu moins facile et un peu plus douloureux… Ce n’est là encore qu’un exemple de biais possible et ce n’est pas l’explication
Le suivi après l’accouchement est essentiel
Pourtant, tous ces ennuis pourraient facilement être évités, badurent les scientifiques. “La dépression postnatale (DPN) est une maladie qui peut être évitée, et il a été démontré que le fait de donner une aide et un soutien supplémentaires aux femmes à risque peut réduire leur risque d’en être victimes”, explique ainsi Sarah Johns dans un communiqué publié mercredi 7 novembre sur le site de l’Université de Kent.
En effet, d’après l’étude, les femmes ayant des tendances dépressives avaient été mieux accompagnées avant et après l’accouchement, et avaient donc moins de chance de développer une dépression postnatale que les autres. “Pendant de nombreuses années, nous avons été préoccupés par la façon de gérer la douleur de l’accouchement, mais la douleur du post-partum est souvent négligée. Nos résultats indiquent que nous devons aussi aider les mères à gérer la douleur après la naissance du bébé”, expliquaient les chercheurs.
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