La Grande tueuse de Laura Spinney :la grippe espagnole, un fléau encore plus meurtrier que la Grande Guerre



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En treize semaines, entre la mi-septembre et la mi-décembre 1918, l’épidémie de grippe espagnole provoqua la mort de quelque 50 à 100 millions de personnes à travers le monde dont notamment celle du poète Guillaume Apollinaire.

Le 9 novembre 1918, tandis que Guillaume Apollinaire rendait son dernier souffle dans son appartement du VIIe arrondissement, les rues de Paris résonnaient aux cris de «À mort Guillaume!». Ironique coïncidence puisqu’on répondait à l’abdication de l’empereur allemand Guillaume II.

Le grand poète, qui avait survécu à un éclat d’obus et une trépanation, venait de succomber, à l’âge de trente-huit ans, à la grippe espagnole. «Non il ne fallait pas y aller, Guillaume, non il ne fallait pas», chantonna la foule en liesse après l’armistice, tandis qu’avaient lieu les obsèques de l’auteur de la Chanson du mal-aimé. Dramatique quiproquo.

La «grippe espagnole», pandémie planétaire, peut-être la plus grande de tous les temps, fut en effet une tragédie incommensurable mais occultée puis oubliée. La souche H1N1 du virus a sans doute été transmise de l’oiseau à l’homme. Elle a touché 500 millions d’êtres humains, c’est-à-dire qu’elle a infecté un habitant de la terre sur trois.

Entre le 4 mars 1918 et mars 1920, le …



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