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« C’est une des maladies bovines les plus enquiquinantes. Un élevage touché peut perdre plusieurs dizaines de milliers d’euros par an. » Philippe Blanquefort, directeur du Groupement de défense sanitaire de Maine-et-Loire (GDS 49), évoque la diarrhée virale bovine (BVD) ou maladie des muqueuses. Non transmissible à l’homme, ce virus contagieux entre bovins les affaiblit jusqu’à causer leur mort.La France déploie un plan piloté par les GDS (1) destiné à éradiquer la maladie d’ici cinq à six ans. Après la Bretagne, la Normandie, les Hauts-de-France et le Grand Est, les Pays de la Loire entrent dans le dispositif. « 70 % des cheptels sont indemnes. 30 % possèdent des animaux positifs (avec des anticorps) pour avoir été au contact du virus. Parmi eux, 3 % d’élevages sont infectés. ».
Une “bombe à virus”
Une vache contaminée peut donner naissance à un veau infecté permanent immunotolérant (Ipi) : il sera porteur du virus et l’excrétera (2) toute sa vie. « Une bombe à virus qui perpétue la maladie au sein du cheptel », résume le directeur du GDS 49. Le plan consiste à dépister les jeunes animaux dans les cheptels positifs et à éliminier les bovins Ipi. « C’est mieux que de vacciner sans fin », estime le patron du GDS 49. « On estime que la BVD entraîne une perte moyenne de 5 € par an et par bovin. Dans le Maine-et-Loire qui compte 500 000 bovins lait et viande, c’est une facture annuelle de 2,5 millions d’euros. » Autre avantage : la reconnaissance du plan national de lutte par les autres pays fluidifiera l’export des jeunes bovins.
(1) Le 12 novembre, à Baugé (Maine-et-Loire), réunion d’information pour les éleveurs et les vétérinaires sanitaires.(2) Excréter : rejeter par les excréments, l’urine et la sueur.
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