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Le groupe Lactalis dément avoir mis en danger des nourrissons après des révélations du Parisien et de Marianne selon lesquelles il avait détecté dès 2008 la présence d’autres souches de salmonelles que celles ayant affecté plus de 200 bébés.
Selon des documents remis à la préfecture de Mayenne, que les deux médias ont pu consulter, le géant mondial avait décelé entre 2008 et 2016 une quinzaine d’autres types de salmonelles que la “salmonella agona” à l’origine de 141 contaminations en 2005, 38 en 2017 et 25 autres entre 2006 et 2017. “Lactalis rappelle que ces badyses concernent uniquement l’environnement du site sur les dix dernières années et en aucun cas les produits finis et commercialisés”, écrit le groupe dans un communiqué. “Jamais le Groupe Lactalis n’a mis sur le marché des produits qu’il aurait su contaminés.” L’entreprise précise avoir elle-même transmis aux autorités ces badyses.
Une sous-directrice de la sécurité sanitaire des aliments au ministère de l’Agriculture, qui s’est confiée au Parisien, précise que le groupe n’avait pas à informer l’Etat de la présence de ces bactéries car les produits n’avaient effectivement pas été commercialisés.
Une badociation demande la fermeture définitive du site de Craon
L’Association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles (AFVLCS) réclame tout de même la fermeture définitive de l’usine de Craon (Mayenne), contaminée à la salmonelle, qui avait été arrêtée de décembre 2017 à septembre dernier. “Une nouvelle fois, le géant laitier savait et n’a rien fait”, déclare le président de l’badociation, Quentin Guillemain, par communiqué. “Ces nouvelles révélations permettent aujourd’hui de douter de la suffisance des mesures qui ont été prises pour ré-autoriser la mise en production de cette usine.”
Le parquet de Paris a ouvert le mois dernier une information judiciaire pour tromperie sur les qualités substantielles des marchandises, inexécution par exploitant du secteur alimentaire de procédures de retrait ou de rappel d’un produit préjudiciable à la santé, blessures involontaires ayant entraîné une incapacité inférieure ou égale à trois mois.
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