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Près de 40% des personnes âgées de 78 ans et plus ne portent pas de lunettes adaptées à leur vue, révèle une étude de l’Inserm, de l’Université de Bordeaux et de la Sorbonne publiée dans la revue Jama Ophtalmology. A partir des données de la cohorte Alienor à Bordeaux ayant évalué 707 personnes âgées de 78 ans et plus, les chercheurs se sont intéressés aux troubles visuels liés aux erreurs de réfraction (myopie, hypermétropie, astigmatisme) mal ou non corrigés par des lunettes ou lentilles adaptées.
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38,8% d’entre elles n’étaient pas correctement corrigées. “Les raisons sont multiples”, explique dans un communiqué de l’Inserm la chercheuse Catherine Helmer, “elles peuvent être liées à un fatalisme laissant penser qu’il est normal que la vue décline avec l’âge ou encore à des raisons financières persistantes malgré les aides existantes”. La prévalence était supérieure chez les personnes examinées à la maison parce qu’elles n’ont pu se déplacer (50%) par rapport à celles vues en milieu hospitalier (33%). Le port de lunettes non adaptées concerne 35% des personnes touchées par des pathologies liées à l’âge (dégénérescence maculaire, glaucome).
“Au delà du nombre important de troubles visuels mal corrigés dans l’ensemble de la population étudiée, la part encore plus élevée de mauvaise correction chez les personnes examinées dans leur lieu de vie devrait inciter à la mise en place d’actions de prévention les ciblant spécifiquement”, estime Catherine Helmer. “Le fait de retrouver un nombre important de troubles visuels mal corrigés également chez des personnes présentant des pathologies oculaires – et qui sont le plus souvent suivies pour ces pathologies – souligne la nécessité d’être attentif à ces corrections inadaptées”, conclut-elle.
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