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Selon une enquête publiée, ce mercredi, par l’agence sanitaire Santé publique France, l’ouverture, en juillet 2016, du don du sang aux
homobaduels n’a pas augmenté le risque de transmission du virus du sida par transfusion, qui reste « très faible en France ».
Entre 2015 et 2017, le risque d’un « don potentiellement infecté par le VIH et non détecté comme tel tous les deux ans » était de un sur 5,2 millions, un chiffre qui n’a pas évolué depuis l’ouverture du don du sang aux homobaduels. L’enquête, qui porte sur près de 110.000 donneurs, a été réalisée en vue « de considérer une ouverture plus large du don de sang » aux hommes qui ont des rapports baduels avec des hommes (HSH), explique l’agence sanitaire.
La durée d’abstinence trop longue ?
L’ouverture du don du sang envers ces hommes s’est accompagnée d’une restriction : ils ne doivent pas avoir eu
de rapport baduel entre hommes dans les 12 derniers mois précédant le don. L’enquête montre que cette condition n’est pas toujours respectée, mais suggère qu’elle pourrait l’être si la durée d’abstinence était raccourcie. Parmi les donneurs hommes, 0,73 % ont déclaré avoir eu des rapports baduels entre hommes au cours des 12 derniers mois sans l’avoir indiqué avant le don, selon cette enquête baptisée Complidon.
Mais cette proportion baisse à 0,56 % si on examine les quatre mois précédant leur don. En outre, parmi les hommes qui ont eu des rapports baduels entre hommes au cours des 12 derniers mois, un sur deux (46 %) badure qu’il l’aurait signalé lors de l’entretien pré-don si la durée d’abstinence avait été plus courte. Même s’il ne s’agit que de déclarations d’intention, cela suggère que ce fameux critère d’abstinence pourrait être davantage respecté si la durée était raccourcie, estime l’agence sanitaire.
Un manque de confidentialité
« À la suite de données similaires, en novembre 2017, le Royaume-Uni a autorisé les HSH à donner leur sang à condition qu’ils n’aient pas eu de rapports baduels entre hommes dans les trois mois précédant le don », souligne-t-elle. En ce qui concerne l’enquête française, les hommes qui admettent avoir eu des relations baduelles avec des hommes dans les 12 mois précédant leur dernier don ont le plus souvent moins de 30 ans et travaillent plus fréquemment dans le domaine de la santé.
Ils se plaignent du manque de confidentialité de l’entretien voire aussi du questionnaire et plus de la moitié (58 %) refusent qu’il y ait des différences selon l’orientation baduelle. D’autres motifs sont évoqués pour n’avoir pas tout dit avant le don : 41 % utilisent systématiquement un préservatif. Vingt-deux pour cent ont le même partenaire depuis au moins 12 mois et 11 % n’ont eu qu’un seul rapport avec un homme au cours des douze derniers mois précédant le don.
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