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C’est une étape importante qui vient d’être franchie dans la lutte contre l’endométriose. Des chercheurs des universités Keio (Tokyo) et Northwestern (Chicago) sont parvenus à développer in vitro des cellules fonctionnelles de l’endomètre, qui pourraient remplacer le tissu dysfonctionnel de l’utérus.
L’endométriose est une maladie chronique qui touche aujourd’hui 1 femme sur 10 en âge de procréer. L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones (oestrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles. Chez la femme qui a de l’endométriose des cellules vont remonter et migrer via les trompes. Le tissu semblable au tissu endométrial qui se développe hors de l’utérus provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, (endométriomes) dans les organes colonisés. Aujourd’hui, plusieurs théories existent sur l’apparition de cette maladie, sans qu’aucune n’explique totalement toutes les formes de cette maladie. On a même coutume de dire qu’il n’y a pas une mais “des” endométrioses car cette maladie ne se développe pas de la même façon d’une femme à l’autre.
S’il n’existe actuellement aucun traitement définitif contre cette pathologie, une étude parue début novembre dans le journal Stem Cells Report apporte un nouvel espoir à toutes les femmes atteintes d’endométriose. Des chercheurs des universités Keio (Tokyo) et Northwestern (Chicago) sont en effet parvenus à développer in vitro des cellules fonctionnelles de l’endomètre, qui pourraient remplacer le tissu dysfonctionnel de l’utérus. Ces travaux pourraient à terme déboucher sur une thérapie cellulaire de l’endométriose. “C’est énorme. Nous avons ouvert la voie à un traitement de l’endométriose“, s’enthousiasme Serdar Bulun (université de Northwestern), professeur de gynécologie-obstétrique et auteur sénior de l’étude.
Vers un premier traitement efficace ?
Si des cellules saines avaient déjà pu été transformées en cellules du cœur, du foie ou encore du pancréas, il s’agit de la première fois qu’une étude montre qu’elles peuvent aussi devenir des cellules utérines. D’après les recherches, les cellules défectueuses de l’utérus peuvent en effet être remplacées par des cellules saines dites “pluripotentes induites”. C’est-à-dire qu’elles sont issues de cellules adultes spécialisées (déjà affectées à un rôle particulier), reprogrammées en cellules capables de devenir n’importe quelle sorte de cellules de l’organisme. Ici, des cellules ont été prélevées sur la peau et la moelle osseuse de patientes atteintes d’endométriose pour être reprogrammées génétiquement et devenir des cellules utérines en bonne santé. Ces cellules, transplantées dans l’utérus des femmes atteintes d’endométriose, seraient ensuite capables de se reproduire et ne seraient pas rejetées par leur système immunitaire.
D’autre part, elles répondraient positivement à la progestérone, cette hormone sécrétée lors de la seconde moitié du cycle menstruel et qui permet à la muqueuse de l’utérus de ne pas trop se développer. Elles se fixent ainsi sur le tissu endométrial et ne se libèrent plus vers la paroi abdominale. Ce traitement basée sur la thérapie cellulaire pourrait à long terme stopper les douleurs. Aussi, ce nouvel endomètre sain serait plus réceptif à l’implantation d’un embryon, réduisant ainsi le risque d’infertilité chez les femmes touchées par la maladie. Pour l’instant, l’étude montre simplement que les cellules saines réagissent positivement dans le corps des femmes testées. La prochaine étape est de réaliser le remplacement des cellules défectueuses par ces cellules saines. Si les chercheurs ont donc encore du travail devant eux, cette nouvelle étude prometteuse redonne en tout cas de l’espoir aux femmes souffrantes d’endométriose.
par Helena Ergisi
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