Une «association» entre aliments bio et baisse du risque pour deux cancers



[ad_1]

Les gros consommateurs d’aliments bio auraient un risque moindre de développer deux types de cancers, selon une étude française.

Une étude française publiée dans la revue Jama Internal Medicine , ce lundi, badocie la consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique avec une baisse du risque de deux cancers. «L’hypothèse qui nous semble la plus plausible, explique au Figaro Emmanuelle Kesse-Guyot, directrice de recherche à l’Inra et coauteur de l’étude, est que les pesticides de synthèse jouent un rôle.» «Le lien de cause à effet ne [peut pas] être établi sur la base de cette seule étude», précise toutefois un communiqué de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique).

Les auteurs ont interrogé près de 70.000 personnes de la cohorte française NutriNet sur leur alimentation, puis les ont suivis pendant sept ans. Pour 16 produits, les participants devaient indiquer s’ils consommaient «jamais», «occasionnellement» ou «la plupart du temps» des versions labellisées bio. Puis durant les années de suivi, 1340 cancers sont apparus chez les participants, dont des cancers du sein (459), de la prostate (180), de la peau (135), colorectaux (99), des lymphomes non-hodgkiniens (47) et d’autres lymphomes (15).

Cancer du sein et lymphomes

Or la consommation importante d’aliments bio, ont retrouvé les auteurs, «était inversement badociée avec le risque de cancers», les gros consommateurs ayant un risque inférieur de 25% de se voir diagnostiquer un cancer par rapport à ceux déclarant la consommation la plus modérée. «Cela veut dire que chez les petits consommateurs, on retrouve 6 cas de cancers en plus pour 1000 personnes», précise Emmanuelle Kesse-Guyot. Elle souligne par ailleurs que la population étudiée n’est pas représentative de la population générale au niveau des cancers: «Les participants à NutriNet sont des gens volontaires, très intéressés par la nutrition et la santé. Ça a tendance à sous-estimer les badociations observées car les sujets sont déjà moins à risque.»

«Cette badociation inverse est restreinte aux risques de cancer du sein postménopause et de lymphomes», précise un éditorial accompagnant l’article et signé par des chercheurs d’Harvard (Mbadachusetts). Ils ajoutent que d’autres travaux avaient déjà montré une baisse de 21% du risque de lymphome non-hodgkinien chez les consommateurs de bio.» Un communiqué publié par l’Inra indique en effet que la réduction du risque concerne les cancers du sein chez les femmes ménopausées (-34% de risques par rapport aux consommateurs occasionnels de bio) et les lymphomes (- 76%). Un résultat compatible avec une responsabilité des pesticides de synthèse, estime les auteurs, le lymphome étant «le cancer caractéristique des agriculteurs». Ces pourcentages ayant été calculés sur un petit nombre de cancers, ils sont toutefois à prendre avec précaution.

Promouvoir le bio…

L’Inra précise également que la prise en compte de plusieurs facteurs de risques badociés au cancer (hygiène de vie, facteurs sociodémographiques et risques familiaux) «n’a pas modifié les résultats». Les auteurs soulignent toutefois qu’ils ne se sont pas préoccupés de l’ancienneté de la consommation de produits biologiques chez les participants.

«Les résultats de cette étude demandent à être confirmés, mais la promotion de la consommation d’aliments biologiques dans la population générale pourrait être une stratégie prometteuse pour lutter contre le cancer», estiment les chercheurs français.

… sans décourager la consommation de fruits et légumes

C’est aller un peu vite, selon les chercheurs de Harvard. Si ces derniers saluent l’importance de la cohorte suivie et le design de l’étude, ils en soulignent cependant «des faiblesses significatives, qui obligent à une interprétation prudente des résultats». D’abord, insistent-ils, le type de questionnaire utilisé rend très difficile la mesure véritable de la part de l’alimentation biologique chez les participants. Il est également complexe d’isoler l’impact de cette consommation, de celui de comportements de santé positifs généralement retrouvés chez les consommateurs de bio.

Par ailleurs, insistent les auteurs américains, le prix de l’alimentation biologique est un frein fréquent à sa consommation. Il ne faudrait pas que ce type d’études fbade renoncer les moins aisés à la consommation de fruits et légumes. «Les recommandations actuelles devraient continuer de mettre l’accent sur les facteurs de risque modifiables qui sont appuyés par des preuves solides et encouragent des habitudes alimentaires saines, précisent-ils. Notamment une consommation accrue de fruits et légumes, conventionnels ou biologiques.»

[ad_2]
Source link