Une nouvelle campagne pour prévenir la résistance aux antibiotiques



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La résistance aux antibiotiques fait 5500 victimes par an en France. Le gouvernement y répond avec des fonds et une campagne.

“Les antibiotiques, c’est pas automatique.” Le slogan est connu. Malheureusement, s’il a aidé à réduire la consommation de ces médicaments après son lancement en 2002, l’effet s’est aujourd’hui estompé. Ce mercredi, rapporte Le Parisien, le gouvernement revient à la charge pour imposer une nouvelle devise : “Ils sont précieux, utilisons-les mieux.” Car au cours des années, un mal s’est imposé : l’antibiorésistance, consécutive à l’adaptation des bactéries. Elle provoque 5500 décès de Français par an. 

La surconsommation d’antibiotiques favorise un effet d’adaptation chez les bactéries, ce qui rend le médicament inefficace. En Europe, la France est le pays le plus consommateur d’antibiotiques, précise Le Parisien, qui ajoute que 759 tonnes ont été vendues en 2017, ainsi que presque 500 tonnes destinées aux animaux.  

D’où l’importance d’insister “auprès des patients et des professionnels de santé sur le fait qu’en consommer trop, c’est créer des résistances inquiétantes aux traitements”, explique au journal le professeur Christian Brun-Buisson, chargé du sujet au ministère de la Santé. 

40 millions d’euros pour la recherche

Un colloque interministériel organisé ce mercredi doit permettre d’établir des stratégies pour atteindre le public et les professionnels. Les ministères de la Santé, de la Transition écologique, de l’Agriculture mais aussi de l’Enseignement supérieur et de la recherche y participent. La ministre Frédérique Vidal doit d’ailleurs y présenter une enveloppe de 40 millions d’euros, dédiée à la recherche sur des antibiotiques capables de déjouer la résistance des bactéries, annonce France Info. 

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Plus facile à dire qu’à faire. “La découverte de nouveaux antibiotiques reste une véritable gageure, encore compliquée par le désengagement des grands groupes pharmaceutiques, expliquait à L’Express le professeur Stewart Cole, nouveau président de l’Institut Pasteur.  

“Les industriels préfèrent se concentrer sur les maladies chroniques, comme le diabète, le cancer ou les affections cardiovasculaires, où les patients vont prendre leurs médicaments pendant plusieurs années.” 

Pendant ce temps, l’antibiorésistance fait 40 000 victimes par an en Europe, et pourrait tuer près de 2,4 millions de personnes d’ici 2050 dans les pays de l’OCDE, relève France Info. 

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